C'est une question que me pose souvent les dirigeants et particulièrement dans les agences de communication ou la part de créativité ,de sensibilité indispensables à la fabrication des produits a toujours été traduite en affectivité dans le management.
Il y a toujours de l’affect dans le management , du fait de son côté humain , relationnel . C’est même un de ces composantes incontournable.
Le management serait une sorte d’univers à 3 dimensions :
- celle de la technicité métier : manager dans la publicité ou à l’hôpital , ou dans l’industrie cela n’a rien à voir
- celle des activités spécifiques au management ( celles que l’on n'exerce pas avant de manager soi même) : recruter, cadrer , animer une équipe, fixer un objectif, contrôler une tache , évaluer un collaborateur,motiver, ..
- celle des hommes ou plutôt des relations humaines : manager c’est faire avec l’autre, différent de moi, avec les autres ,tous différents.
La première difficulté du manager est de se repérer dans tout cela,acquérir les bons outils pour apprendre à piloter.
Le management à l’affectif est un management qui surdose l’importance affective ; On le qualifie parfois aussi de paternaliste dans ces univers.
Quelques ingrédients : tout apprendre à ses collaborateurs et surtout les aimer,un peu comme on aime ses enfants.
Le dirigeant décide seul sur l’essentiel mais laisse faire sur les détails. Les informations transmises sont chargées d’affectivité ,les promotions et le contrôle privilégient la technique , les techniciens.
Cette forme de management a fait le succès des grandes années de la pub.
Elle provenait en grande partie du charisme de grands artisans ,qui se sentant la fibre entrepreneuriale sont devenus devenus patrons d’agence ;ils fonctionnaient ainsi avec tout le monde : clients , collaborateurs, partenaire en mode gourou entraînant tout le monde dans leur sillage pour le meilleur le plus souvent, pour le pire parfois.
Ce modèle caricaturé au fil du temps comme le modèle de management de la pub , perdure mais a globalement été battu en brêche par :
- l’arrivée d’une nouvelle génération de manager plus “formés en management”,
- la crise du modèle agence qui impose d’innover dans les offres mais surtout les manières de faire ( le management)
- la crise des relations plutôt envenimées avec les clients
- la menace de crise bien perçue qui couve vis à vis des collaborateurs : ce n’est plus un milieu pionnier, les conditions de travail ne sont pas les meilleurs ...
Les choses évoluent et le management est au coeur de la conduite du changement de cet univers, au coeur de la reconstruction des nouveaux modèles.