"Penser ce qui nous arrive." Hannah Arendt

lundi 20 avril 2009

Temps de crise 13 : Le fond de la piscine


C'est le nouveau thème depuis quelques semaines , depuis la tournée européenne de l'hyperprésident Obama.
De quoi s'agit-il ? Tout d'abord de paroles d'une chanson d'amour mélancolique de Gainsbourg interprétée par Isabelle Adjani au début des années 80.
Quelques extraits :

J'ai touché le fond de la piscine
Dans le petit pull marine,
Tout déchiré aux coudes
Qu'j'ai pas voulu recoudre,
Que tu m'avais donné.
J'me sens tellement abandonnée.

Et surtout :
Avant de toucher le fond,
Je descends à reculons,
Sans trop savoir ce qui se passait dans le fond.

Depuis ce fond de piscine est devenu un symbole plutôt positif : le signe de l'arrêt de la chute et par extrapolation de la poussée d'Archimède : le début de la remontée vers la surface , la lumière, l'air libre , le positif.
Alors la question qui vient ensuite est : quels sont les signes qui nous conduisent à considérer que le fond est atteint ?
Pour le moment pas grand chose à se mettre sous la dent à part une ou deux statistiques de reprise asiatique invérifiable.
L'essentiel est ailleurs ,dans l'écriture de ce nouveau récit positif de la résolution des problèmes du monde né avec le G20.
C'est cette photo des 20 qui marque le fond et le commencement d'une nouvelle histoire.
Les histoires comme les promesses n'influencent que ceux qui veulent y croire, c'est bien là le pari : que le plus grand nombre se mette à y croire et restaure la confiance dans l'économie mondiale.