Expressions - Impressions - Nouveaux concepts - Croyances et Incertitudes d'un Monde qui change
"Penser ce qui nous arrive." Hannah Arendt
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vendredi 30 avril 2010
lexique 52 : la clé de l'issue
“ Il y a quelque chose que vous savez, mais sans savoir que vous le savez… Quand vous saurez ce que vous savez ne pas savoir, alors vous aurez peut-être la clé de l’issue qui … vous manque… ”.
Milton Erickson
Pascal Guibert, Coaching dirigeants
vendredi 23 avril 2010
mercredi 21 avril 2010
Nouveaux concepts (1) : les systèmes immunitaires de Peter Sloterdijk
Nouveau concept : L'objet de cette nouvelle série est précisément de décrire des concepts contemporains (ou plus anciens) pouvant éclairer d'une manière nouvelle la pensée des changements en cours.
Le concept philosophique de système immunitaire développé par Peter Sloterdijk dans sa trilogie Sphères et décrit dans une interview du Magazine Littéraire (avril 2010)
- Quel est son point de départ ? De quoi s'agit-il ? Explorant les formes de rationalité ,il constate qu'après celles du concept , décrite par Platon et du chiffre par Pythagore, il existe celle de la forme. Si tant est que s'il peut exister une forme sans contenu , il ne peut exister de contenu sans forme.
"Il y aurait dans la nature des structures auto créatrices , des émergences qui appartiennent au jeu de la matière elle même et qui créent de façon inhérente des formes rondes ou approximativement telles , comme le tourbillon".
C'est son point de départ , de logos de la matière, penser l'intelligence matérialisée par la morphologie philosophique.
- Quelle est son hypothèse ? Dans ce système, les formes rondes ont ainsi une fonction de protection : elles immunisent les hommes.
L'hypothèse est que l'existence des hommes n'est possible que sous la protection de systèmes immunitaires.
La biologie nous a appris que chaque chose existe sous la protection de sa propre forme.Là ou il n'y a plus de forme , il n'y a plus de chose ( intuition de Platon ). C'est pareil pour l'homme.
- De quoi s'agit-il ? "L'homme a été jeté dans le monde " (Max Scheller) . Il est condamné à la créativité pour survivre. Nous ne sommes pas tant obligés à la liberté qu'à l'ouverture ."Ouverture veut toujours dire ouverture monstrueuse.Pour survivre l'homme doit faire un geste protectionniste de clôture".
Les trois systèmes immunitaires sur lesquels l'existence humaine se fonde : le système des intégrités imaginaire ( le ritualisme,le langage, la religion), celui des règles de droit et de solidarités, et , enfin, celui qui assure au niveau biologique le maintien de notre corporalité".
Sans eux nous aurions certainement disparu, rongé auparavant par ce que Hégel appelle "la fureur de disparition"
- En quoi cela nous concerne t-il ? Dans le changement comment opère cette dialectique entre système immunitaire et fureur de disparition.
Pascal Guibert, Coaching dirigeants
vendredi 16 avril 2010
mardi 13 avril 2010
Temps de crise 18 : Avant l'après crise c'est encore la crise?
La crise est un événement provenant du domaine médical et définissant un cycle : santé-maladie - guérison ou pas .
Comme tous les événements (guerre, paix, révolution..)les crises se conjuguent donc à tous les temps de l'indicatif : avant , pendant , après.
Avant la crise, la rumeur grandit "la crise arrive " avec des discours prédictifs sur sa durée , son ampleur ,ses conséquences. Les commentateurs se répartissent entre ceux qui y croient et ceux qui n'y crient pas , ne veulent pas y croire. Toute l'année 2008 a ainsi oscillé et petit à petit s'est forgée la conviction que la crise était inéluctable et qu'il s'agissait d'en tenir compte, de prendre des mesures : fuir, faire le dos rond, serrer les boulons , voire continuer à ne pas y croire.
Pendant la crise, c'est le temps des réactions , des plans de crise. A partir de l'automne 2008 les entreprises ont construit des budgets conservateurs sur leurs activités, diminuer leurs ressources prévisionnelles, puiser dans leur stock, effectuer des plan sociaux..
Avec plus ou moins de justesse, d'effet d'anticipation ses mesures de gestion sont destinées à passer la crise mais ne sont que ... des mesures de gestion. Indispensables sur le moment mais insuffisantes pour la reprise.
Autrement dit aucun des importants changements que l'on voit émerger de toute crise (valeurs, technologie,pratiques culturelles, modes de consommation... ) ne sauraient être anticipé ou pris en compte dans ces mesures.
Après la crise, c'est la reprise, avec toujours ce décalage entre une nouvelle génération d'acteurs ,dynamisés par cette sortie, en phase avec les valeurs, croyances, pratiques culturelles, comportements de la nouvelle période issue de la crise. Et les survivants qui ont passé la crise mais sont quelque peu désorientés par tous les changements en cours.
Si cette crise s'est singularisée par son ampleur ( la plus importante depuis les années 30), elle pourrait le faire également par sa sortie.
Plusieurs hypothèse existe aujourd'hui :
- petit plateau de reprise sans croissance forte pour les prochaines années, c'est la thèse
pas très optimiste d'Attali.
- petite reprise avant rechute et cascade c'est la thèse des plus pessimistes.
A suivre donc
Remarquons simplement que d'ores et déjà s'est installé un 4ième temps de la crise, celui du présent pas encore terminé et du futur positif tellement espéré. Autrement dit une sorte d'avant après crise.
Plus vraiment la pleine crise et ses effets destructeurs, pas encore la reprise et ses effets positifs.Un temps intermédiaire ou chacun cherche les indices indiquant le début de la fin ou le commencement d'autre chose. Un temps plutôt difficile à gérer dans les entreprises surtout en ce début d'année entre entretiens d'évaluation et discussions sur les rémunérations.
Alors avant l'après crise c'est toujours un peu la crise !
Photo empruntée à pierre beteille( www.pierrebeteille.com)
Pascal Guibert, Coaching dirigeants
vendredi 9 avril 2010
Lexique 49 : du problème aux solutions
"Une des certitudes les plus limitantes est de croire qu’un problème n’a qu’une seule solution possible."
Kourilsky, F. (1999). Du désir au plaisir de changer. Paris : Dunod
Pascal Guibert, Coaching dirigeants