Affichage des articles dont le libellé est Expressions. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Expressions. Afficher tous les articles

mercredi 9 juillet 2025

Expression 70 : Bel été à tous !

 



Autrefois le week end du 14 juillet arrivant, on se souhaitait de bonnes vacances pour tout de suite (les juillettistes) ou pour un peu plus tard (les aoutiens) . Aujourd'hui on entend plutôt parler d'un bel été . Ces expressions sont-elles strictement synonymes ou comme souvent le signe d'un glissement sémantique indicateur de changement ? Et si oui lequel ?

S'agit -il de pointer qu'il existe désormais de mauvais étés dans ce monde post moderne peuplé d'incertitudes. Que pourrait être un mauvais été ? 

Un été sans vacances puisque seuls 60% des français selon les statistiques quittent leur domicile au moins une fois chaque année pour des vacances bien méritées (source Crédoc 2025). Une courbe en hausse importante depuis 50 ans mais qui tend à régresser ses dernières années sous l'effet de la crise économique.

Un été à problème comme toutes les autres périodes de l'année . Problème de chômage, canicule, catastrophe climatique, divorce , plus de garde d'enfants...l'été ne serait plus une période de parenthèse mais une période comme les autres et peut être pire que les autres quand il déroule mal.

Une période de l'année ou s'entrecoupent plusieurs  périodes de travail et de vacances ,signe d'une époque plus perméable entre temps (et lieu) de travail et temps de repos. Chacun restant toujours à peu près connecté et donc joignable sans trouver nécessaire de les communiquer à ces interlocuteurs de façon précise.


Alors bonnes vacances à tous et rdv fin août !





mardi 29 avril 2025

Expression 69 : C'est Joyeux !

 




"Au fond être joyeux c'est simple " disait Giono au 20ième siècle. Aujourd'hui "Joyeux" est si simple qu'il s'exporte un peu partout : pas loin de devenir une norme d'ambiance imposée d'une assemblée.

Il faut dire qu'il revient de haut, de loin, le "joyeux": de la joie, de la célébration, de l'illumination, de la contemplation de la grandeur de Dieu , perçue , ressentie et communiquée. C'était ça joyeux. 

Puis on l'a laïcisé , en le transposant aux célébrations de fête : Noël, anniversaire...

Puis on l'a démocratisé , banalisé en l'attribuant à toute assemblée, plutôt studieuse , à l'école ou au travail : "la classe est joyeuse", "au bureau, c'est joyeux"

Démocratisation ou au contraire mise ne avant de petits moments, de petits espaces, qui ressortent du gris , de la dépression ambiante pour au contraire affirmer : "ici c'est joyeux ". Au lecteur de trancher

lundi 24 juin 2024

Expression 68 : Depuis le Covid


 En  s'éloignant peu à peu de notre présent, le Covid est devenue une période charnière marquant une rupture entre deux périodes, un marqueur entre un avant et un après sur la time line de notre époque. 
Récemment ce fut le cas avec mai 1968, , la chute du Mur de Berlin où les attentats (2001 ou 2015, on a malheureusement le choix) on était né avant ou après.

Un avant où nous ignorions tout de cette maladie et de la pandémie en général. 

Un après où de nombreuses personnes malades ont conservé des séquelles, ce ce qui s'appelle pudiquement les Covid longs et qui pour certains sont sans fin. Un après également fait de tous les traumas psychiques individuels et collectifs qu'ont subi les populations durant cette période et que chacun s'efforce d'enfouir dans l'oubli. 

Comme après les deux guerres mondiales du XXème siècle, on parle du Covid, comme d'un monstre dont la plupart ont réchappé mais d'autre pas et surtout de la grande peur , des bousculades et remises en question qu'il a pu provoqué. 

Dans le monde du travail , le tertiaire en particulier, le Covid est venu tout bousculé , obligeant les organisations à quitter des lieux physiques spécialement conçus , les locaux, pour s'investir dans un combo de technologie et de domicile familial. Ce qui existait un peu auparavant est devenu une norme permettant aux entreprise de gagner en rentabilité et productivité (du moins dans un 1er temps) et aux employés de trouver là une forme de souplesse , de liberté même dans leurs modalité de travail. 

Au point où, après le Covid, est un peu devenu notre norme à tous.

vendredi 21 juin 2024

APM 37 Stéphane Amarsy Comment l'IA va changer la productivité pour toujours ?

Stéphane Amrsy, expert en IA a transformé sa société de conseil en 2016 pour se consacrer à "l'évangélisation de l'IA" qui est en train de tout bouleverser et de façon très durable.




La plupart des secteurs de l'intelligence humaine sont petiot à petit impactés (remplacés) par des IA de plus en plus spécifiques et puissantes.

Les outils évoluent à pleine vitesse et il est difficile de faire un arrêt sur image; plutôt regarder les tendances qui vont advenir pour  anticiper







Les conséquences de l'utilisation d'images totalement conçues se mesurent de plus en  plus : le faux se mélange au vrai sans distinction parfois.


Quelques étapes à ce process de transformation :

1/ S'immerger : prendre les outils et travailler avec; mener de petites expérimentations ; se donner un rdv chaque semaine avec pour consigne : comment dépasser la limité, aller au delà de ce que je sais faire tant les outils progressent à grande vitesse

2/ Les outils pour démarrer : soit chat gpt par abonnement , copilot dan sl'univers microsoft. Important dans chat gpt, de créer des minis chat gpt pour créer des courbes d'apprentissage d'un sujet. On peut tout faire : tableaux, graphiques, .ppt, images...
Attention à la protection des se données personnelles : en version gratuite , tout est diffusé
En version payante : les données sont conservées; servent à renforcer le système ?




3/ Avec son codir : démarrer par un hackaton sur les projets à travailler en IA : recherche d'info, créativité, productivité... Ne pas nommer un M. IA mais faire porter le projet par tous. On travaille en priorité sur les points irritants, en vue de les faire reculer.

4/ Exemple de l'AO : on renseigne bien an amont les caractéristiques de notre entreprise; on fait rentre l'A.O en pj , puis on travaille les questions :
  • Les points forts et faibles de notre entre entreprise pour répondre à l'A.O
  • les points de cohérence de notre entreprise avec l'AO
  • On lui demande de répondre aux questions
  • On travaille sur la stratégie
  • On fait soi même le .ppt
  • Si on connait les compétiteurs, on fait rentrer leur site dans l'IA pour évaluer leur type de réponse
  • On analyse les points forts et leurs points faibles : si on est frontal , ça va se jouer au prix; si il y a des différences, on ouvre des opportunités.
  • On met le .ppt dans l'IA et on lui demande les 30 questions les plus embêtantes

5 / L'analyse des sites d'un marché peut se faire par analyse sémantique selon les types jungniens; on ne conserve que les items avec un écart à la moyenne.

6/ Ne pas regarder l'IA pour ce qu'elle apporte aujourd'hui, mai ce qu'elle pourra apporter demain.

7/ Principaux enjeux pour les entreprises :
  • un enjeu de productivité : intéressant mais limité car tout le monde y viendra , donc 0 à terme
  • un enjeu d'innovation : création d'une valeur pas accessible aujourd'hui donc un gain concurrentiel
8/ Pas d'iA possible sans data

9/ 5 enseignements pour réussir :
  • apprendre à collaborer avec l'IA
  • abandonner ses croyances : désapprendre pour pouvoir apprendre
  • valoriser les qualités humaines  (le singulier, le spécifique)
  • s'organiser différemment
  • vivre anti fragile
10 Le monde du travail est complètement touché dans tous les secteurs et tous les métiers

















Un futur possible :



11 Dans un monde de multiplication des menaces  diverses
La bonne question = qu'est ce qui ne changera pas dans les 10 ans 
(et non pas qu'est ce qui  changera  dans les 10 ans; car réponse trop vaste)







dimanche 24 décembre 2023

Expression 67 : Femme inspirante

 


On connaissait les femmes engagées, Simone Veil, Elizabeth Badinter, Simone de Bauvoir, Annie Ernaux, Gisèle Halimi, on parle désormais de femmes inspirantes . Mais s'agit-il des mêmes indépendamment de la différence des générations ?

La femme engagée me semble avoir été avant tout partie prenante des grands combats du XXème siècle de la résistance au féminisme. C'est un personnage rare, exemplaire et héroïque dont la vie se résume à ses quelques faits d'arme ainsi qu'à son caractère intraitable face à l'adversité. Du reste de sa vie , on ne sait rien ou presque, elle reste à distance.

La femme inspirante a pour elle un parcours, une expérience qu'elle partage volontiers avec ses consoeurs, ses pairs, dans une perspective d'avancée féministe. C'est également une femme à part entière avec sa vie aux facettes  multiples qu'elle ne masque pas et assume pleinement. 

La dimension inspirante est dans un partage de ces expériences, le plus souvent assumé et très recherché par ses cadettes notamment dans le monde du travail. Aujourd'hui , tout le monde aimerait avoir une "boss inspirante". 

dimanche 17 décembre 2023

Expression 66 : Les dé contre les re ou la nouvelle querelle des anciens et des modernes

 



Une époque en pleine mutation culturelle  se préoccupe de défaire tout ce qui faisait son système d'époque ancienne pour construire ou refaire une autre époque. Les dé qui dénoncent et démontent des anciens se confrontent ainsi aux re que l'on réclame et qui (peut être) refondent une nouvelle époque des modernes.

Dé comme  : décarbonner, désinstaller, déréglementer, décentraliser, dépolluer, déconstruire, désinvestir, dépatriarcaliser, déprogrammer, désacraliser, dégender, désectariser, délocaliser, décroitre, déjudiciariser, dépénaliser...

Ré comme : reconstruire, réinstaller, reboiser, remembrer, recycler, réhumaniser, recadrer, réinsérer, relocaliser, régénérer, rééquilibrer, reprogrammer, repositionner, reconnecter, reconditionner, revisiter, réallouer...

mardi 31 octobre 2023

Expression 65 : c'est gênant


 A une époque, pas si lointaine , était gênant ce qui encombrait, obstruait ou empêchait quelque chose de passer ou de se réaliser. Un stationnement, une armoire , une pile de cartons pouvaient  ainsi être gênantes.  Un embarras causé par quelque chose, que l'on pouvait ressentir en même temps qu'en subir les conséquences. Une sorte de déséquilibre du matériel encombrant qui demandait à être rétabli pour restaurer un certain ordre des choses. Ou également un certain ordres des comportements quant ceux ci n'étaient plus alignés  avec la morale ou les conventions ambiantes.  Les contes ont été très longtemps  les premiers transmetteurs de ce qui était  gênant  ou pas , suite à des comportements transgressés d'un nain, d'un méchant loup , d'un vieux roi ou même d'un prince charmant. 

Mais aujourd'hui les situations gênantes , ou non appropriées donnent l'impression de se  généraliser outrance  au point où cette expression  est devenue l'une des plus usité des jeunes générations.                 Elle traduit désormais un trait de caractère permanent de le personnalité  dont la manifestation va créer des situations embarrassantes auprès des jeunes filles principalement. Sont qualifiés de gênant les parents, les hommes .  Evolutions des sensibilités , développement d'un trait de culture américaine (it's embarrassing) ou psychologisation des rapports humains, sans doute, un petit peu tout ça.

mardi 24 octobre 2023

Expression 64 Faire mal

 

C'est l'expression omnisports du moment , utilisée aussi bien dans les sports d'équipe que dans les sports individuels, marqués par une opposition. Faire mal à l'adversaire ou le marquer pour accomplir la seule chose que l'on est venue chercher : la victoire. Car désormais seule la victoire est belle et l'essentiel dans le sport d'élite, souvent professionnel, n'est plus de participer , depuis bien longtemps, mais de gagner. Et sous la pression des dollars ou l'éclat des sunlights , la pression est aussi forte que la demande de résultats ses divers commanditaires (sponsors, employeurs, médias, fans) . D'où cette métaphore ,qui n'est pas à prendre au 1er degré (quoique) ,bien sur. Il ne s'agit pas de frapper, faire un croc en jambe ou accrocher son adversaire mais de prendre avantage sur lui en scorant au bon moment .                                                Il faut avant tout faire preuve d' efficacité . Le bien jouer, le beau jeu, le partage, la fraternité humaines sont devenues secondaires. On se situe dans une mécanique de retour sur investissement où le plus petit aléas est diminué à son minimum d'impact. Alors quand l'occasion se présente il faut faire mal à l'adversaire, prendre du plaisir à cette souffrance car le sport spectacle  est un peu devenu la guerre par d'autres moyens.

vendredi 20 octobre 2023

Expression 63 C'est documenté

 


A une époque  où le vrai et le faux se confondent souvent  et ont du mal à se démêler. Où se les prêcheurs de tout bord et  leurs contradicteurs attitrés  s'envoient plutôt des noms d'oiseaux que des  arguments. Où le débat lui même, héritier de notre langue et de nos beaux esprits  tend à disparaître au profit du clash. Et où enfin les outils numériques permettent  aujourd'hui d'étayer toutes sortes de démonstrations  se pose une question centrale et commune à tous les acteurs de la société : mais comment reconnaître la vérité ? 

A vrai dire, s'il s'agit d'une question centrale,  elle est  elle même déjà substituée : comme si on était passé assez vite de quelle est la vérité ?  à comment la reconnait-on ? Un peu comme une forme de renonciation devant la complexité et l'ampleur de la tâche  où face à la duplicité des acteurs et à leur mécanique rhétorique bien huilée et uniquement orientée sur la propagande de leur point de vue.

Ainsi on se retrancherait derrière un terme journalistique , qui selon les codes de ce métier ne peut affirmer quelque chose , sans l'avoir préalablement documenté. A noter que l'avocat ou le magistrat dirait c'est instruit ou prouvé . 

Dans un monde en accélération permanente , selon la théorie de Harmut Rosa, cela signifie que l'on prend un temps pour documenter c'est à dire vérifier  l'assertion formulée.

Mais ne nous y trompons pas , la formule est -elle même piégée pour deux raisons :

- la 1ère vient des journalistes eux même dont la réputation, la confiance qu'on leur attribue pour justement dire la vérité , n'est en général pas très grande pour le grand public (juste après les politiques , c'est dire)

- la 2ème vient que cette formule est souvent elle même  rhétorique quand celui qui l'emploie n'a le plus souvent pas lui même documenté l'affaire .Il s'appuie alors sur un tiers supposé existant mais assez vague pour être cité en vérité. Chut secret des sources ! 

mercredi 11 octobre 2023

Expression 62 : La permacrise

 

Crise environnementale, crise climatique, crise énergétique, crise économique, crise migratoire, crise sociale, crise des banlieues, crise des vocations, crise du logement, crise financière, crise des médicaments, pandémie, crise du chômage ... depuis 20 ans les crises ont évolué et le  vocabulaire  également. 

On a tout d'abord constaté leur apparition dans les années 70-80 : avec la crise pétrolière et la crise économique qui s'ensuivit , on parlait alors de la Crise , que les changements politiques de l'époque devaient annihiler. 

Puis à partir des années 1990-2000 sont progressivement apparues des multiples , une prolifération de  crises , d'ampleur et de nature différente.  

C'est avec la  crise financière de 2008, qu'apparait le notion de  crise systémique , c'est à dire d'une sorte d'arborescence en système de toutes ces crises avec une crise mère, une crise source expliquant toutes les autres. Il "suffisait " de l'identifier de la traiter pour soigner le système et l'apaiser.

Mais dix ans plus tard à défaut d'y être parvenu , dans l'analyse, la décision ou l'action politique il nous faut constater une nouvelle étape : la permacrise , autrement dit la crise permanente, la crise partout, tout le temps . 

Est-ce la dernière étape avant la prise de conscience et des tentatives d'arrêter (B. Latour), de ralentir (H. Rosa), de réparer (C. Pelluchon) ou d'éteindre l'incendie (P. Sloterdijk), nous ne pouvons qu'espérer .

mardi 3 octobre 2023

Expression 61 : Profiter


 "Tu pars en vacances ? Profite bien ". "Ce week end, on va profiter". Elle veut arrêter de travailler pour profiter un peu de la vie".

Profiter est devenu une activité à part entière . Une activité extraordinaire, qui nous sort de l'ordinaire, du quotidien et de ses contraintes pour une 4ème dimension de jouissance éphémère. Une activité de contrepoint , de contre-pied, où il s'agit avant tout de ne rien faire, de profiter. Une parenthèse dans  notre monde pas toujours très gai, où le poids des contraintes et des interdits se fait sentir chaque jour un peu plus. Un avantage positif que l'on veut prendre à l'instant même, sans attendre comme le joueur de roulette prend son gain et quitte la table pour en profiter. Un test de comptable qui fait l'addition des plus et des moins , mais prendre du plaisir ne lui suffit plus, il faut arracher quelque chose au réel , présenter un solde positif. Un bénéfice momentané qui ne saurait durer car le quotidien reviendra et , bien entendu,  ses contraintes avec . Le futur n'étant  plus si prometteur et le salut oublié d'un monde depuis longtemps désenchanté, reprenons donc en choeur cette injonction matérialiste et de bon sens populaire : il faut en profiter, sans plus attendre. 

samedi 9 septembre 2023

Expression 60 Ecrire son histoire


 Au moment où démarre la coupe du monde 2023 , monte cette injonction des amateurs et des fans de l'équipe de France : "Cette génération doit écrire son histoire et pour se faire remporter ce trophée". L'idée n'est plus seulement de participer à une compétition pour tenter de la gagner mais de la gagner pour écrire son histoire. On mesure à quel point en quelques années cette équipe aura "augmenter son niveau" pour prétendre à de telles ambitions et du même coup se mettre une telle pression. Ecrire l'histoire est devenu le but ultime, celui qui dans le sport professionnel distingue le bon pro du champion hors norme. On l'emploie donc pour notifier des parcours d'exception comme Federer, Nadal et Djokovic au tennis, Tiger Woods au golf, Usain Bolt en athlétisme ou même Ronaldo et Messi au foot , sport collectif mais de plus en plus individualisé.                                                                                                                           Ecrire son histoire c'est donc gagner tous les trophées majeurs de son sport comme les champions,  mais bien sur ça ne suffit pas. Pour écrire son histoire , il faut également réaliser quelque chose d'inédit dans son sport comme pour cette talentueuse génération du rugby français : gagner pour la 1ère fois la Coupe du Monde et qui plus est en France . Allez les bleus!

jeudi 22 juin 2023

Expression 59 : Un prompt

 

Un quoi ? Un prompt du verbe prompter. Un mot en core inconnu il y a quelques jours qui se répand comme une trainée de poudre. Quiconque à déjà utiliser les I.A génératives de mots a très vite perçu que leur efficacité reposait exclusivement sur la qualité de la demande écrite (et bien sur sa correspondance avec le modèle d'occurrence linguistique intégré) . C'est justement cela un prompt : la demande écrite. A la fois point d'entrée mais aussi source d'efficience du modèle. Alors chacun se met à réfléchir au meilleur prompt par catégorie de demande : courrier, article, cv, story, liste... et par secteur : ingénierie, marketing, RH, finances ...

Le prompt est ainsi une valeur et donne lieu à des recherches , des publications, du conseil, gratuit ou payant.

En fait si le prompt est indéniablement à la source de l'efficacité de la demande , il faut , bien souvent le compléter, surtout en cas de requête de fort niveau d'expertise, d'un regard expert à la fin pour apprécier, comparer ou évaluer la solution proposée.

Mais c'est maintenant certain , on va tous apprendre à prompter.

mercredi 28 décembre 2022

Expression 58 Charbonner

 


A l'origine c'était noircir ou se noircir avec du charbon , mais ça c'était au temps des mines  et autres poêles à charbon. Aujourd'hui sans charbon, les dernières centrales  de production d'électricité à charbon sont en cours d'arrêt, certains continuent à aller au charbon , c'est à dire à  charbonner. A remplir des tâches ou des besognes pénibles et peu gratifiantes. 

C'est le cas du monde du travail et par extension des milieux étudiants, où on charbonne quand on fait des petits boulots pénibles et mal payés. Par extension on charbonne aussi dans le sport, lors de préparation physiques d'avant saison , d'entrainements particulièrement appuyés . Dans les gangs, les charbonniers sont ceux qui dealent la drogue , les derniers maillons de la chaine. Et bien sur on charbonne dans le rap.

mardi 22 novembre 2022

Expression 57 : La résilience

 

"On n'en peut plus de la résilience !" Voilà ce que l'on entend à peu près tout le temps , une fois que ce mot est prononcé. C'est un des mots les plus employés de la décennie , à tel point que je pensais l'avoir déjà traité. Sa définition, scientifiquement établie par Boris Cyrulnik , tout le monde ou presque la connait : cette capacité interne au sujet humain à développer des capacités de résistance et d'adaptation dans des situations très inhabituelles et stressantes. Il l'avait inventé pour les rescapés des camps me semble t-il et tout le monde s'est précipité sur ce mot pour faire part des réactions à la succession des crises de ses dernières années : crise économique (2008), terroriste (2015) , politique (Brexit), sociale (Gilets jaunes) , sanitaire (Covid), militaire (Ukraine), économique (inflation)  le tout sur crise climatique , nous avons connu toute une série d'expériences ses derniers temps.                                                                                         Une série mais un seul mot pour ne décrire les réactions humaines : la résilience. Un seul mot ne suffit plus face à un tel phénomène . Il va nous falloir petit à petit inventer d'autres mots pour les décrire avec plus d'acuité , de sensibilité et de précision. Faute de quoi , nous ne saurons pas individuellement et collectivement apporter des réponses , des modes d'accompagnement des personnes à ces crises.

Je prends juste un exemple pas cité plus haut car tout le monde s'interroge pour savoir s'il est vraiment en crise où la conséquence des crises précédentes : le rapport au travail. Tout le monde elle sait , il est en train de profondément changer et a été très impacté notamment par le crise Covid. A force de tout décrire avec le seul concept de résilience , à travers notamment le télétravail, on en passerait à côté de la grande fatigue, de la crise de motivation des plus jeunes et du "craquage psychologique " de certains d'entre eux. 

Craquage, évitement, résignation, renoncement , autant de comportements que ne recouvre pas le valeureux mais un peu limité  concept de résilience.

mardi 15 novembre 2022

Expression 56 : A bas bruit

 


Cette expression me semble de plus en plus utilisée et particulièrement dans les médias en dit long sur le débat public actuel, à bas bruit... Un peu comme dans les albums d'Astérix, où les confrontations entre Romains stupides et Gaulois rusés vont souvent tellement de bruit qu'il faut chuchoter pour se faire entendre.

Il s'agit là un peu de la même chose : comment se faire entendre dans un niveau de bruit ambiance très élevé. J'y vois derrière au moins quatre facteurs d'explication :

- La multiplication des moyens de communication et des technologies qui génèrent un niveau de bruit ambiant de plus en plus élevé au point où on ne s'entend plus.

- La multiplication également des communicants et des stratégies de communication dans l'espace public au point où on ne s'écoute plus , on communique . Ce qui veut dire dans le langage actuel, élaborer des messages sophistiqués et les envoyer dans l'espace.

- L'augmentation du niveau sonore de la bande passante . Le clash devient la forme courante de débat : il faut montrer ses muscles, hausser le ton et s'invectiver. Une seule issue la surenchère, on ne cherche plus à se comprendre. 

- La volonté de certains dans ce brouhaha médiatique de lâcher quelques messages dissonants, d'envoyer ce qu'on pourrait également appeler des signaux faibles permettant de comprendre une peu différemment un contexte ou une stratégie d'acteurs.

Ainsi si on y prête un peu d'attention , le bas bruit serait peut être une clé de compréhension de certains mystères.

mercredi 26 octobre 2022

Expression 55 Fluide

 

Depuis une vingtaine d'année , nous avons vu évoluer nos postures et comportements au rythme de l'apparition de nouveaux mots , de nouvelles oukases, performatives ,  inscrites et  rabâchées dans tous les recoins de notre quotidien.

Ainsi aux débuts des années 2000, sont apparues les nouvelle technologies avec tout leur attirail de transformation de nos modes de vie et de travail .Ils devaient nous faciliter la vie. Nous avons alors volontiers changer nos comportements et pour ce faire du nous adapter. On pensait alors, heureuse époque, qu'après nous serions tranquille et que nous en aurions fini avec le changement. Naïfs que nous étions.

Puis avec les années 2010  les crises à répétition se sont mises à pleuvoir sur nos pauvres têtes . Crise financière , climatique, sanitaire ou écologique , il nous fallait à chaque fois , encore  nous adapter, mais de plus en plus rapidement. Chaque crise n'annonçant toujours que ... la suivante. Nous avons du , cette fois ,nous alléger de nos croyances (forcément archaïques et erronées) et de nos habitudes (conservatrices et bourgeoises) . C'était vraiment indispensable, si nous voulions devenir agiles et nous adapter de plus en plus rapidement jusqu'à la nuit des temps.Mais cela non plus cela ne suffisait pas. 

Depuis quelques temps, en effet,  un nouveau mantra est apparu. Les crises et les phases de changement ne se succèdent plus , ne se comptent plus mais définissent un état  quasi permanent dans lequel, tel des walking dead , nous tentons de survivre . Comme le disait Boudha et Héraclite, "la seule chose permanente , c'est le changement ". Dans ce nouveau contexte, changer de comportement ou changer nos pensées ne suffit plus , il nous faut désormais nous transformer nous mêmes pour ne plus offrir de résistance et ne plus souffrir. Il nous faut  pratiquement abandonner notre identité physique et matérielle pour devenir une bulle  ou plutôt un  fluide qui s'adapte à tous les milieux et à toutes les circonstances. Quitter notre identité pour nous fondre dans le processus lui même et peut être un jour vaincre la mort elle même . En voila un nouveau et beau  projet.

vendredi 5 novembre 2021

Expression 54 : Ferme ta bouche

 

Une expression actuelle entendue dans la rue ,au bistrot, au travail , reprise au cinéma, en chanson , bref une expression tendance. On en perçoit pas à première vue l'utilité , tant des expressions plus anciennes telles "Là ferme", "Tais toi", "Fermes là" ou même le fameux "Ta G..." restent disponibles et semblent e encore faire l'affaire. Mais la langue a sans cesse besoin de se réinventer. Alors qu'apport de plus ce "Ferme ta bouche "? Pas si évident.                                                                                                           D'abord il permet une ambiguïté : il vient travestir une expression familière ou même grossière à laquelle il se substitue tout en y apportant une sorte de clin d'oeil. Mettons les sous titre : "tu vois j'emploie une formule appropriée et urbaine mais ce n'est pas l'envie qui me manque d'utiliser une expression plus directe , plus agressive."D'ailleurs je remarque que l'expression est souvent rapportée par quelqu'un rapportant une histoire avec d'autres personnages.                                                                                           Ensuite vient marqué une forme d'agressivité , certes retenue pas la formule, que l'on sent dans tous les "clash/débats" de l'époque. Il ne s'agit pas d'une formule de salon pour relancer, orienter ou approfondir une discussion mais bien d'une formule péremptoire destinée à clore une discussion, marquer un avantage ou disqualifier une personne.                                                                                                                           Bref en 3 mots et 13 lettres c'est la formule parfaite à utiliser dans un pseudo débat sur les réseaux sociaux.

mardi 16 mars 2021

Expression 24 : c'est propre !

 

Au bureau, à l'école, à la maison ou dans le sport tout doit désormais être propre.                                       C'est l'injonction du moment , celle que l'on voit se concrétiser dans le blanc immaculé de nos baskets. Elles ne sont plus usées, décolorées, sales parce que portées  au quotidien mais totalement propres .     Ainsi voit on des adolescents les nettoyer avec une éponge et les adultes les porter au pressing qui a conçu un nettoyage spécial,  illico presto et c'est propre.                                                                                            Au bureau ce sont les prestations des consultants, des prestataires, des intérimaires , que l'on observe et qualifie de propre. Dans le sport les passes, les trajectoires des skieurs , les arrêts des gardiens, les plaquages au dessous des épaules, les virages des autos, là aussi tout est devenu propre.                             Rien de bien important pensez vous, oui bien sur rien de bien décisif sauf que comme souvent les modes, les tics et les tocs racontent un peu notre monde d'aujourd'hui. Choisir le propre comme valeur noble c'est renoncer à d'autres comme le beau, l'intelligent, le créatif, le sympa, le rigolo,  le bon, le généreux...et tout ce que l'on peut imaginer. C'est donc choisir le lavé, le nettoyé , l'immaculé, le pur dans un monde qui le serait moins. C'est peut être aussi choisir ce qui relève de soi, à l'opposé de ce qui relève de l'impropre, des autres , du monde. Dans un monde de plus en plus standardisé, moyennisé le propre serait la plus petite parcelle d'invidualisation sans trop se faire remarquer.                                                       

jeudi 11 février 2021

Expression 23 : Ensauvagement ou réensauvagement ?


 L'ensauvagement est un terme polysémique actuellement en pleine évolution, révélateur des ruptures d'enjeux de nos sociétés et d'un glissement des préoccupations autocentrés sur  l'humain vers celles élargies au vivant .                                                                                                                                        Dans le sillage de Jean Pierre Chevènement , Ministre de l'Intérieur, désignant en 1999 les délinquants urbains par le terme de "sauvageons"', la notion d'ensauvagement va apparaitre quelques années plus tard dans le vocabulaire social de la droite pour dénoncer les violences urbaines à mesure de leur augmentation dans les statistiques et sans que l'on sache leur apporter de définition très précise. 

Actuellement c'est le terme de réensauvagement qui fait son apparition en plein confinement urbain, c'est à dire l'idée de faire plus de place à la nature, au vivant au sauvage dans le monde urbain et ce précisément au moment, comme le dit Bruno Latour où "il ne faut jamais gâcher une crise" c'est à dire en saisir de façon opportune tout son poids en opportunités. Ainsi les auteurs Béatrice Kremer-Cochet et Gilbert Cochet , qui dans l'Europe réensauvagée, (Actes sud 2020) plaident pour le retour du bison familier de nos plaines européenne depuis la préhistoire et disparu de l'état sauvage en 1927.Désormais protégé puis réintroduit sa population aurait bondi de 230% depuis l'an 2000.

Le rénsauvagement touche aussi bien les campagnes que les villes ou les forêts , l'animal que le végétal avec partout la même idée : réintroduire la biodiversité en laissant faire la nature , en arrêtant de chercher à réguler les espèces animales ou végétales . o