"Toute cette souffrance ne change rien"
Carrie Mathison dans Homeland
Expressions - Impressions - Nouveaux concepts - Croyances et Incertitudes d'un Monde qui change
jeudi 31 décembre 2015
lundi 28 décembre 2015
mardi 22 décembre 2015
Où s'invente le travail le de demain?
Telle était la question posée par François Bellanger lors de son dernier atelier Transit City avec pour invité le sociologue Michel Lallement , auteur de L'âge du Faire.
# Introduction François Bellanger :
Une rétrospective des derniers ateliers montre une montée en puissance des barbares, de l'uberrisation dans tous les secteurs.
La fin du salariat est annoncée, en attendant les prochains chocs de l'arrivée en force des robots
Serait on en train de passé "de tous producteurs, à tous improductifs" au moins dans les imaginaires ?
De nouvelles questions se posent désormais :
l'industrie 4.0 va t-elle tuer les makers ?Les robots vont ils tuer l'industrialisation ?
C'est à dire ce qui ce qui a permis à l'europe de créer de la richesse et de s'élever socialement
La Chine est -elle le dernier pays industriel ? quid de l'Asie ? de l'Afrique ?
# Présentation Michel Lallement :
il s'interroge sur l'age du faire comme nouvelle étape du post-fordisme ?
Le débat du remplacement des hommes par les robots est ancien, c'est même la thèse principale de Marx
Comment le travail est il en train de changer ?c'est encore du salariat dans 90 % des situations
Le management post taylorien de l'autonomie sous contrainte , marque aujourd'hui ces limites
Il s'est intéressé à une utopie concrète : le mouvement maker ,étudiée comme un monde social,comme une "avant garde "également des pratiques au travail
Les makers font partie de l'espace du hacking
#Définition d'un hackerspace :
1ce sont des espaces ouverts a la différence des entreprises classiques
2 ce sont des lieux physiquement fixés, pas uniquement des espaces virtuels, créateurs de lien social
3 font la promotion des valeurs de partage, de gratuité, statut 501C3 de non profit , but non lucratif
4 font la promotion le plus souvent de l'éthique hacker
#Il existe toute une famille d'espaces :
les hackerspaces : le 1ier hackerspace est né dans les années 70 , donc ce n'est pas récent.
Le ccc allemand est un acteur majeur de la scêne politique allemande
Ils ont une culture technique mais aussi politique, plus côte ouest
Les Fab labs, sont plus récents ; mouvement lancé au début des années 2000; charte érigée par Neil Gershenfeld; mons politique; plus cote est.
Les tecshop : encore plus récent ;comme un gym, des machines à disposition du public pour bricoler soi même ; on paie une cotisation ou un abonnement ;ouverture du 1ier en France par Leroy Merlin
1 Le monde des hackerspaces Californiens :
11 Un phénomène émergent :
Mouvement exponentiel depuis 2007, dans le monde entier mais avec 2 foyers :usa et Europe
En France : tout l'espace est couvert, chaque ville moyenne; Paris, Rhone Alpes, Bretagne
Des enjeux multiples :
de nouveaux endroits d'innovation
des synergies industrielles
développement local
éducation populaire
open design..
Ca ressemble à un garage ou on accumule beaucoup de matériels avec notamment des objets numériques de production : imprimante 3D, machines à commande numérique : tourneuse, fraissues, découpeuse laser; cartes numériques "argunots?? " de programmation
"On Y réinvente des gestes industriels classiques avec une éthique différente"
La question : est on stade d'un nouveau paradigme industriel ?
Passe t-on des personnal computers aux personnal industrials ?
Passe t-on d'une logique de production de masse à une logique de production personnalisée ?
12 Les hackerspaces de la SFBA
Noisebridge : 1ier hackespace de San Francisco , sur Mission, quartier populaire
Un plateau de 500 m2 où s'entassent des objets techno de récup
Le financement se fait par des dons des occupaants (refus de toute subvention)
vetements, objets, cuisine.. tout l'espace est organisé pour bricoler
bibliothèque, salle de cours d'informatique gratuite
Hackerdojo : au coeur de la SV.Axé start up
Bio curious : toujours dans la SV. Axé sur les savoirs biologiques pour éviter les crises sanitaires; séquençage adn, bioluminescence
The crucible : le creuset = regroupement d'un ensemble d'artisans sur un meme lieu de 5000 m2
xx : espace de femmes
Lol : libérons nous localement; mouvement centré sur les minorités
Au total : une structuration communautariste; aujoud'hui plus de 50 espaces existent dans la baie et sont bien vivant.
2 Un double héritage :
21 L'héritage hacker : 1 ière racine; vient de hache en français, ça veut dire bidouiller = utiliser de façon intelligente un outil = le bricolage qui s'oppose au savoir de l'ingénieur
Cela vient du MIT dans les annés 50, d'un club de train électrique ou certains détournaient de gros ordinateurs des labos pour faire tourner leur train: ils les hackaient
En 1975, le 1ier hackerspace pour bricoler l'altair 800, 1ier ordi à monter soi meme.
Steve job, wozniack, bill gates fréquentent ce club et en sortiront le Mac Intosh 1
D'emblée nait une tension dans ces clubs entre le travail et la rémunération
Steven Lévy a formalisé la charte des hackers :
Toute info doit etre libre
Ne pas faire confiance à l'autorité
Seule l'efficacité seule compte
Le travail est nécessairement utile et beau
L'ordinateur est un outil d'émancipation sociale
22 La culture libertaire :
Stewart Brown inventeur du Whole earth catalog véhicule une culture de "religion" de l'objet
Tout comme Burning man la grande fête de la vallée
3 Travailler autrement :en quoi le mouvement révolutionne le travail ?
31 Que font les hacker ?
Capitain Crunch a inventé un téléphone à partir d'un sifflet de boite de céréale : c'est ça le hacking , pas forcément le piratage mais la débrouile, le produire autrement
Les commandements des hackers :
la passion comme moteur du travail : on fait parce qu'on a envie
l'efficacité et principe de mritocratie :on fait pour être efficace; il y a les bon reconnus comme tels et les autres
le travail est un geste artistique : le codage peut être joli ..!?
la coopération est libre et horizontale
3.2Au coeur des espaces : les gens redécouvrent le plaisir de faire des choses.
Des projets saugrenus, des projets que les gens ne peuvent faire sur leur lieu de travail
Lieux de formation gratuite : personne ne doit conserver son savoir pour lui mais le partager
3.3 Qui sont ces gens ?
Plutôt des hommes jeunes blancs au profil d'ingénieur
origine sociale : parent ingénieur et artites avec socialisation précoce à l'informatique
parcours scolaires heurtés : souvent ils décrochent de l'université
parfois atteint de la dépression
des gens de statut social différent : de l'ingénieur google au sdf
Le mode de travail :
seuls en groupe : de façon très concrète chacun est dans sa bulle, pas de communauté fusionnelle et en même temps personne ne fait ça chez soi
Réinvention de l'articulation entre individualité et collectivité
3.4 Les règles de fonctionnement :
"be excellent to each other dudes " : soit cool avec les autres, la 1ière et la seule car pas de règles, on se pense anar
En pratique il y a des tas de microrègles : on ne dort pas sur place; on met son nom sur la nourriture du frigo; on demande la permission pour .
En réalité deux règles intermédiaires :
- chaque décision importante fait lobjet d'une prise de décision au consensus : ça prend du temps, ça oblige à parler et donc ça soude la communauté
Il existe une maitrise collective du processus de communication et de prise de décision
- doocratie : la légitimité appartient à celui qui fait
Le problème est que les deux sous règles ne sont pas forcément cohérentes.
Ces lieux accueillent donc de nombreux conflits et ils les gèrent
Au point ou la majorité des discussions entre les membres est sur la vie quotidienne
Ce sont des quasi communautés de travail, avec :
- un nom , une marque , une identité
- une éthique : liberté, art de travail, valeurs émancipatrices
- un langage : troll, surnoms
- des codes vestimentaires
- des rites : unconférences, on reprend le mode conférence , séminaire et on le hacke; le 5 minutes of fame : chacun chaque semaine vient présenter un sujet en 5mn; passeport hacker; bracelet
Conclusion :
A l'hétéronomie de l'univers taylorien traditionnel répond l'autonomie du travail hacker .
Oui les valeurs et pratiques de l'un s'opposent bien à celles de l'autre,mais pas totalement car deux valeurs restent centrales dans la SFBA , qui a vu naître et les hacker spaces et les start up :
- la liberté de faire ce que l'on veut
- la volonté d'efficacité dans ce que l'on fait
Autrement dit Start up et Hacking ont plus de points communs qu'on ne peut le penser
Et les deux réinventent un mode de rapport traditionnel en rupture avec le modèle post taylorien
Pour aller plus loin :
L'homme inutile de Giraud chez Odile Jacob
Confucius et les automates de Charles Edouard Bouée chez Grasset
L'âge du faire de Michel Lallement chez Seuil
Publié par La Compagnie du changement
Pascal Guibert, Coaching dirigeants
mercredi 16 décembre 2015
APM 13 : Comment réussir ses échecs ?
Dans de cadre de l' APM, Charles Pépin anime un atelier sur l'échec.
Que faire de l'échec ? Comment réussir sa vie malgré l'échec ?voici quelques unes des questions du jour.
D'emblée il positionne l'ivresse du succès à l'opposé de la sagesse de l'échec et l'illustre par un élément de vie tout personnel : brillant élève il fait Sciences po et HEC pour s'apercevoir que la vie en entreprise ne lui correspond pas. Face à cet échec il se met à apprendre la philosophie, devient professeur , écrit des livres et s'invente son propre domaine de réalisation.
L'échec arrive quand deux conditions sont réunies : notre projet rencontre un réel qui lui résiste et quand on se ressent du sentiment d'échec.
Comment se sortir de l'échec ?
- 1ière condition : il faut le reconnaitre en tant que tel, ne pas le dénier
- 2ième condition : entendre ce que l'échec a à nous dire;est ce qu'il me dit quelque chose de qui je suis?
- 3ième condition : aimer l'échec .
#L'échec vu par la philosophie :
Le problème originel vient de Platon : philosophe de l'essentialisme, il nous met devant une impasse : comment assumer mon échec sans m'identifier à lui ?
La solution va venir par Mar Aurèle : les stoïciens nous renvoie à l'humilité : en rencontrant un réel qui nous résiste nous sommes contraint à intégrer la limite de notre puissance, que nous n'avons pas la toute puissance : si je pense que tout n'est pas en mon pouvoir, je vais exercer mes forces dans mon pouvoir.
Autrement dit si on veut changer des choses,il faut accepter de considérer ce que l'on ne peut pas changer.
Plus on accepte que l'on n'a pas de pouvoir sur des choses, plus on a de pouvoir sur certaines choses et également plus on de chances d'influer sur les autres.
L'acceptation n'est pas la résignation, il faut le vouloir, le vouloir dans la joie.
Si on ne peut l'apprendre par l'intelligence, l'échec nous l'apprend
L'échec nous apprend à mieux connaitre le réel en distinguant ce qui dépend de ce qui ne dépend pas de nous.
Pour Descartes la volonté est la seule chose illimitée : je peux toujours faire plus et donc l'échec est un déficit de la volonté.
Pour Kant c'est un déficit de la pensée.
Tout indique qu'à l'origine le petit d'homme , contrairement aux autres espèces est un être inachevé, qui arrivant sur terre de façon prématurée va rencontrer des échecs et sa faiblesse.
#L'échec vu par la psychanalyse :
- "Le je se construit dans le jeu des identités successives à l'autre en tant qu'elles sont ratées" Freud
Autrement dit c'est en s'identifiant à son père, à sa mère , à son frère, professeur ..successivement, en échouant partiellement à chaque fois, que l'enfant se construit son identité.
- Illustration par la dépression : quand le sentiment d'échec est très fort et pourtant 50% des dépressions ne semblent pas objectiver par des problèmes réels , perceptibles par l'entourage.
La dépression provient souvent d'un décalage entre l'identité que s'est construit l'individu et son moi profond .
La psychanalyse d"ouvre que la volonté peut être aussi une pathologie : comme je sais réussir et que j'ai de la volonté, je crée petit à petit un fossé avec mon moi profond;
La dépression indique une infidélité à soi.
- Le problème est que le moi est quelque chose d'hétéroclite mais unifié par le désir ou moi profond.
On peut être infidèle à son moi sans connaitre d'échec et rencontrer la dépression
Le succès social peut donc entrainer un échec sur le plan psychique
Mettre son talent et sa volonté au service de son moi profond
Très souvent travailler au nom des valeurs va à l'encontre de son moi profond.
- Autre théorie : l'ambition viendrait du désir de venger ses parents.Autrement dit l'échec des parents comme moteur de la réussite.
#L'échec vu par la science :
Bachelard nous apprend que les savant sont ceux qui savent échouer ou plus exactement trouvent, se trompent et savent rectifier leur erreur.
Pour pouvoir rectifier son erreur il faut : la reconnaitre; le regard de l'autre
Einstein : "une très grande série de succès ne donne aucune vérité ,quand une seule vérification expérimentale peut venir la réfuter"
Conclusions :
- Finalement l'échec serait de mourir sans être parvenu à soi même : on a besoin de tous nos échecs pour nous réaliser.
Malheureusement la société est à l'inverse , elle encourage sans cesse le succès , la norme;
Hors la norme empêche de développer sa singularité, voilà la mort.
Deviens ce que tu es : dan sla fidélité à la singularité, en supportant le doute
L'humanisme est de supporter le doute en soi.
Le fanatisme est de ne pas supporter le doute : le kamikaze se fait sauter pour se prouver qu'il na pas de doute.
Valoriser l'échec , c'est valoriser ce qu'il apprend
"Nous avons perdu une bataille mais pas la guerre " De Gaulle.
- La décision est au coeur de l'échec : le choix est une option rationnellement établie; la décision est une option prise quand il y a de l'incertitude et donc est en lien avec l"échec.
Quand on valorise le courage de la décision , on valorise forcément l'échec ( une fois et avec enseignement , pas plusieurs)
Si on ne prend pas de décision, on ne risque pas d'échouer , ni d'apprendre sur le réel
Notre époque est très marquée par le principe de précaution et l'absence de décision
Aimer l'échec :
- parce que dans l'adversité je vais me découvrir une ressource, elle peut s'appeler la joie
- en acceptant mes limites je me libère de mon fantasme de toute puissance
Réussir sa vie , c'est réussir ses échecs
La singularité peut se valoriser dans le succès comme dans l'échec
Deviens ce que tu es
Publié par La Compagnie du changement
Pascal Guibert, Coaching dirigeants
lundi 14 décembre 2015
Dans la pub 5
Pas facile comme exercice après les désastreuses révélations du mois précédent .
Quelque chose du type : "ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain "= oui nous avons commis une faute mais nos voitures n'en n'ont pas perdu leur exceptionnelle fiabilité ,éprouvée par tous depuis 30 ans
pour glisser vers :
oui (nous avons commis une faute mais ) nos voitures n'(en )n'ont pas perdu leur exceptionnelle fiabilité ,éprouvée par tous depuis 30 ans
Quelque chose du type : "ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain "= oui nous avons commis une faute mais nos voitures n'en n'ont pas perdu leur exceptionnelle fiabilité ,éprouvée par tous depuis 30 ans
pour glisser vers :
oui (nous avons commis une faute mais ) nos voitures n'(en )n'ont pas perdu leur exceptionnelle fiabilité ,éprouvée par tous depuis 30 ans
Publié par La Compagnie du changement
Pascal Guibert, Coaching dirigeants
mercredi 9 décembre 2015
Commentaires 28 : Peut - on prévoir l'avenir ? 2/2
Que vais-je devenir ? Serai-je heureux en amour ? Dans mon travail ? Quand et comment vais-je mourir ? Que réserve l’avenir à ceux que j’aime ? À mon pays ? À l’humanité ? À la planète ?
C'est à ces questions passionnantes que ce livre tente non pas de répondre mais d'étudier l'évolution des modes de réponses de l'Antiquité à nos jours.
Après une première partie historique , la deuxième partie analyse la pensée contemporaine.
#Il voit deux changements majeurs qui expliquent que seul le nuage de mauvaises nouvelles possibles occupent l'espace médiatique des prévisions de notre futur.
C'est à ces questions passionnantes que ce livre tente non pas de répondre mais d'étudier l'évolution des modes de réponses de l'Antiquité à nos jours.
Après une première partie historique , la deuxième partie analyse la pensée contemporaine.
#Il voit deux changements majeurs qui expliquent que seul le nuage de mauvaises nouvelles possibles occupent l'espace médiatique des prévisions de notre futur.
1ier changement : si le sort du monde est de moins en moins prévisible c'est que "plus la liberté individuelle gagne du terrain , moins l'avenir est déchiffrable;et qu'un nombre croissant d'individus interdépendants sont capables d'avoir chacun une influence majeure, positive ou négative, à l'échelle de la planète toute entière."
2ième changement : en parallèle la prolifération des données et leur modification continue créent une moyenne repérable, une tyrannie ignorante dont aucun modèle ne peut rendre compte sinon de façon purement statistique.
On pense désormais pouvoir les utiliser pour penser l'avenir, comme si le hasard régnait sur les hommes , au lieu de chercher des causes aux phénomènes comme on le faisait avec les théories rationnelles.
Ce phénomène de pensée dérivé de la méthodologie " test and learn" très utilisée dans le digital est en train de se répandre dans de nombreuses activités , j'y reviendrai dans un prochain post.
# Tout se passe comme si on s'intéressait plus aux effets qu'aux causes :"plus question de démontrer il s'agit juste de chercher des corrélations entre les choses et d'en déduire des théories, même les moins intuitives."
# Le hasard redevient une technique de prédiction
Faute de théories les causes reliant des phénomènes de plus en plus nombreux et interdépendants sont étudiés par des machines à puissance de calcul de plus en plus importante ( les machines réalisent en 2015 ,35 milliards d'opérations par seconde;elles en feront vraisemblablement 1milliard de milliard de milliard en 2050) et recherchent des corrélations ; elles sont de plus en plus couteuses et au service des nouveaux puissants de la post modernité financiers et assureurs pour gérer non plus les affaires religieuses, militaires et politiques, mais la vie, la mort et la distraction.
Les corrélations observées sont si puissantes qu'elles semblent pérennes jusque dans l'avenir et se confondent avec des prédictions.
Ces types de prédiction se développent partout :
- en priorité sur les marchés financiers avec des outils très sophistiqués et différents raisonnements : analyse comportementale, les variations autour de la moyenne (marche mieux par temps calme mais incapable de prévoir 2008) la prédiction corrélative des comportements (à partir de google, twitter..)
- la prédiction de la vie des gens, de plus en plus étudiée par les professionnels de la santé : il commence à être possible de prévoir le destinée chacun face à la maladie; il est possible d'évaluer statistiquement par corrélation, la probabilité d'occurrence dès la naissance de certaines maladies curables ou non.
- la prédiction de la vie des machines : la maintenance prédictive des machines représentent un enjeu économique considérable et des logiciels (Predictive Maintenance and Quality d'IBM) permettent une analyse directe et en déduisent la probabilité de sa panne, permettant d'augmenter jusqu'à 25% de productivité de la ligne d'assemblage.
- la prédiction des tremblements de terre : les méthodes de pus en pus précises prévoient la plupart des séismes aujourd'hui mais seuls les pays riches peuvent mettre en oeuvre des mesures préventives.
-la prédiction des cyclones : des modèles de prévision mathématiques se sont développés.A la Nouvelle Orléans en 2004 les spécialistes avaient modélisé les conséquences du cyclone mais faute de moyens de transport suffisants de nombreux habitants n'on pu être évacué.
- la prédiction du climat : les prévisions à plus de 4-5 jours font appel à des modèles probabiliste; pour les prévisions à long terme comme celles du GIEC , les modèles sont plus empiriques.
- la prévision des crimes : inspiré d'un logiciel de prédiction sismique certains logiciels permettent déjà de prédire des zones où des crimes et délits peuvent avoir lieu par analyse et localisation des rapports de police.
- la prévision du trafic routier : déjà ancien les logiciels existent et se complètent aujourd'hui de l'apport des réseaux sociaux en temps réel.
- le profil prédictif de la consommation : via les cookies , rmp ..
# Vers la dictature de l'évidence : évidemment faire un tel tableau sans imaginer les conséquences pour la vie démocratique est imposable.
Sa conviction est faite : une société où chacun saura combien de temps il lui reste à vivre, quand quelqu'un d'autre ou lui m^me va commettre un crime, qui votera pour qui, où l'on saura tout de notre avenir collectif, de celui de nos alliés et de nos ennemis, se transformera petit à petit en dictature de l'évidence.
Cernés par nos propres prévisions, nous aurons juste le loisir de chercher à éviter de les voir se réaliser tel Oedipe, nouveau mythe de la société du big data
Le pouvoir ne sera plus comme depuis la nuit des temps aux mains des prêtres, politiques ou soldats mais dans celui des compagnies désormais en charge de gérer l'avenir.
Comme Foucault l'annonçait ave le panoptique, chacun disposant des moyens de surveiller sa propre conformité à la norme deviendra un collaborateur plus ou moins volontaire de cette dictature
Dramatisation publicitaire pour pousser un livre ? Conviction profonde difficile de répondre à la place de l'auteur et d'échapper au caractère impitoyable de cette analyse.
2ième changement : en parallèle la prolifération des données et leur modification continue créent une moyenne repérable, une tyrannie ignorante dont aucun modèle ne peut rendre compte sinon de façon purement statistique.
On pense désormais pouvoir les utiliser pour penser l'avenir, comme si le hasard régnait sur les hommes , au lieu de chercher des causes aux phénomènes comme on le faisait avec les théories rationnelles.
Ce phénomène de pensée dérivé de la méthodologie " test and learn" très utilisée dans le digital est en train de se répandre dans de nombreuses activités , j'y reviendrai dans un prochain post.
# Tout se passe comme si on s'intéressait plus aux effets qu'aux causes :"plus question de démontrer il s'agit juste de chercher des corrélations entre les choses et d'en déduire des théories, même les moins intuitives."
# Le hasard redevient une technique de prédiction
Faute de théories les causes reliant des phénomènes de plus en plus nombreux et interdépendants sont étudiés par des machines à puissance de calcul de plus en plus importante ( les machines réalisent en 2015 ,35 milliards d'opérations par seconde;elles en feront vraisemblablement 1milliard de milliard de milliard en 2050) et recherchent des corrélations ; elles sont de plus en plus couteuses et au service des nouveaux puissants de la post modernité financiers et assureurs pour gérer non plus les affaires religieuses, militaires et politiques, mais la vie, la mort et la distraction.
Les corrélations observées sont si puissantes qu'elles semblent pérennes jusque dans l'avenir et se confondent avec des prédictions.
Ces types de prédiction se développent partout :
- en priorité sur les marchés financiers avec des outils très sophistiqués et différents raisonnements : analyse comportementale, les variations autour de la moyenne (marche mieux par temps calme mais incapable de prévoir 2008) la prédiction corrélative des comportements (à partir de google, twitter..)
- la prédiction de la vie des gens, de plus en plus étudiée par les professionnels de la santé : il commence à être possible de prévoir le destinée chacun face à la maladie; il est possible d'évaluer statistiquement par corrélation, la probabilité d'occurrence dès la naissance de certaines maladies curables ou non.
- la prédiction de la vie des machines : la maintenance prédictive des machines représentent un enjeu économique considérable et des logiciels (Predictive Maintenance and Quality d'IBM) permettent une analyse directe et en déduisent la probabilité de sa panne, permettant d'augmenter jusqu'à 25% de productivité de la ligne d'assemblage.
- la prédiction des tremblements de terre : les méthodes de pus en pus précises prévoient la plupart des séismes aujourd'hui mais seuls les pays riches peuvent mettre en oeuvre des mesures préventives.
-la prédiction des cyclones : des modèles de prévision mathématiques se sont développés.A la Nouvelle Orléans en 2004 les spécialistes avaient modélisé les conséquences du cyclone mais faute de moyens de transport suffisants de nombreux habitants n'on pu être évacué.
- la prédiction du climat : les prévisions à plus de 4-5 jours font appel à des modèles probabiliste; pour les prévisions à long terme comme celles du GIEC , les modèles sont plus empiriques.
- la prévision des crimes : inspiré d'un logiciel de prédiction sismique certains logiciels permettent déjà de prédire des zones où des crimes et délits peuvent avoir lieu par analyse et localisation des rapports de police.
- la prévision du trafic routier : déjà ancien les logiciels existent et se complètent aujourd'hui de l'apport des réseaux sociaux en temps réel.
- le profil prédictif de la consommation : via les cookies , rmp ..
# Vers la dictature de l'évidence : évidemment faire un tel tableau sans imaginer les conséquences pour la vie démocratique est imposable.
Sa conviction est faite : une société où chacun saura combien de temps il lui reste à vivre, quand quelqu'un d'autre ou lui m^me va commettre un crime, qui votera pour qui, où l'on saura tout de notre avenir collectif, de celui de nos alliés et de nos ennemis, se transformera petit à petit en dictature de l'évidence.
Cernés par nos propres prévisions, nous aurons juste le loisir de chercher à éviter de les voir se réaliser tel Oedipe, nouveau mythe de la société du big data
Le pouvoir ne sera plus comme depuis la nuit des temps aux mains des prêtres, politiques ou soldats mais dans celui des compagnies désormais en charge de gérer l'avenir.
Comme Foucault l'annonçait ave le panoptique, chacun disposant des moyens de surveiller sa propre conformité à la norme deviendra un collaborateur plus ou moins volontaire de cette dictature
Dramatisation publicitaire pour pousser un livre ? Conviction profonde difficile de répondre à la place de l'auteur et d'échapper au caractère impitoyable de cette analyse.
Publié par La Compagnie du changement
Pascal Guibert, Coaching dirigeants
mardi 8 décembre 2015
Dans la pub 4
Pas encore eu l'occasion de lire ce dossier certainement passionnant de Philosophie Magazine.
Maintenant les experts du changement et non pas les philosophes, ont déjà une partie de la réponse : oui les contraintes même fortes, les peurs même irrationnelles peuvent être de puissants moteurs de changement et d'autant plus qu'ils sont cadrés dans un projet précis et pilotés par un leader.
Nous le voyons tous les jours en entreprise.
Mais ils peuvent également être de puissants vecteurs d'un repli sur soi et de comportements très défensifs.
Publié par La Compagnie du changement
Pascal Guibert, Coaching dirigeants
mardi 1 décembre 2015
Citations 22 Le sens des phrases est -il toujours le même ?
Une phrase sur le poids des phrases , le sens des mots et du "politically correct "à l'époque de l'ultra communication politique , extraite du très joli livre de Judith Perrignon.
"La phrase est au mieux un très beau livre au pire un cache misère aux tribunes officielles. Tranquillement nous l'avons défaite. On ne ne dit plus les pauvres, les riches trouvent que ça fait mauvais genre, on dit d'où ils sont et la couleur de leur peau. C'est plus précis et ainsi on ne leur doit rien. Ils ont perdu la protection des mots."
Judith Perrignon in Victor Hugo vient de mourir , L'iconoclaste 2015.
"La phrase est au mieux un très beau livre au pire un cache misère aux tribunes officielles. Tranquillement nous l'avons défaite. On ne ne dit plus les pauvres, les riches trouvent que ça fait mauvais genre, on dit d'où ils sont et la couleur de leur peau. C'est plus précis et ainsi on ne leur doit rien. Ils ont perdu la protection des mots."
Judith Perrignon in Victor Hugo vient de mourir , L'iconoclaste 2015.
Publié par La Compagnie du changement
Pascal Guibert, Coaching dirigeants
lundi 23 novembre 2015
Et si les Start up de la Silicon valley réinventaient le management?
C’est une question qui vient à l’esprit quand on visite la plus grande
usine à innovation digitale du monde : et
si au delà des centaines de projets de Start up », au delà des
milliards de valorisation des unicorns, les 23000 entreprises de tec de la
valley étaient en train de réinventer le futur du management de nos entreprises ?
La question est plus sérieuse qu’il n’y paraît car si les
Uber, Airbnb, et autres Blablacar se sont imposés en dynamitant les busines
modèles de l’économie traditionnelle
(transport, l’hôtellerie) ils sont également innové dans leurs modes de fonctionnement : un seul
exemple, pour Uber le système de notation du chauffeur par le voyageur est un
élément clé de son succès tant du point de vue serviciel que managérial.
Modèle économique –
technologie – mode de management ont donc parti lié et ce depuis toujours,
c’est l’industrie et le taylorisme, l’automobile et le fordisme et demain nous
associerons certainement digital et une nouvelle théorie certainement déjà en
cours d’élaboration (autour des concepts de transversal, collaboratif ou
holacratique)
Et si il est encore un peu tôt pour voir une théorie forte
émerger on peut néanmoins percevoir quelques signaux indicateurs du management
de cette nouvelle économie digitale.
C’est ce relevé d’observations que je vous propose de
partager aujourd’hui, comme autant de sujets de réflexion sur l’évolution de la
performance managériale pour nos
entreprises.
# savoir
innover : l’innovation est l’ADN même de la
valley et ça marche depuis près de 40 ans. C’est une affaire de talents et de
moyens financiers bien sur, dont la concentration est ici unique ,mais c’est
aussi une affaire industrielle où tout est processé , rien n’est laissé au
hasard tant la compétition est féroce.
Du business plan au pitch, des
levées de fond à la constitution d’équipe des best practices sont formalisée et
les entrepreneurs stimulés à grandir.
# savoir coopérer : on vous l'annonce tout de suite quand
vous arrivez : "ici tout le monde peut rencontrer tout le monde "(ou
presque). La plupart des VP ou CEO sont accessibles pour un rdv et en général
vous l'obtenez très vite. Mais attention pas plus d'un quart d'heure, une demi
heure exceptionnellement et il vaut mieux bien se préparer, apprendre à pitcher
au risque de ne jamais revoir un interlocuteur que vous n'aurez pas su
captiver.
Au néophyte surpris par cette disponibilité, on raconte
toujours cette légende urbaine de tel investisseur qui n'ayant pas reçu un jeune
homme qui voulait lui proposer un projet formidable a raté un rdv avec le jeune
Zuckerberg et surtout son entrée au capital du futur Facebook. Véritable ou pas
la peur de rater une opportunité semble bien être le ciment de cette coopération véritable
carburant de la dynamique locale.
#savoir se créer des opportunités : c’est un
peu le mot d’ordre tout au long des différentes étapes de création
d’une start up. Rien ne se fait seul et chacun a besoin de tout le monde.
Se créer des opportunités requiert donc 1/un objectif précis 2/ des
comportements d'ouverture l’échange 3/ se rencontrer dans des événements
spécialement conçus. « Ici il n’est pas rare que quelqu’un vous dise
qu’il n’est pas intéressé par votre projet mais que vous devriez voir X ou
Y de sa part » me raconte une start upper
# être rapide dans tout : tout va vite, très vite. En
fait le temps de tous et de tout semble caler sur celui de l'innovation
technologique : autrefois basé sur un cycle d'innovation de 18 mois il
s'est encore accéléré et tend vers les 6 mois.
Cette base est donc le temps nécessaire à l'émergence d'un
projet, mais aussi par extension celui de l'uberrisation ou de la kodackisation
d'une entreprise.
Tout est donc calé sur
cette base : meeting 30', rdv 15', le temps est toujours compté.
Aller vite c'est se donner l'opportunité d'exister face aux X
projets concurrents que connaissent chaque Start up.
# viser le skylable : les projets rencontrés ici
ont tous un niveau maximum d’ambition : devenir un produit à usage mondial à
l’instar des GAFAS. Ce qui évidemment permet de se donner une chance
d’y parvenir ou plus vraisemblablement de construire une brique aux
standards des ces grandes compagnies, qui saura les intéresser.
Penser son projet avec ce maximum d’ambition c’est l’objet
des « groth meeting » hebdo observés dans la plupart des Start up.
# rechercher constamment des financements : le nerf de
la guerre, tous les CEO sont focusés sur la recherche de financement. Ce sont
les financiers ou VC qui posent le cadre à travers différentes étapes du
développement du projet de la pré fondation jusqu'à l'acquisition (ou entrée en
bourse) en passant par les différents tours de levée de fond (pré série
A, série B, série C) .
Sans financement tout s'arrête : et seules 2 Start up sur 10
passe la 1ière étape.
La compétition étant très forte, la compétence à vendre
son projet et le temps passé à lever des fonds sont très importants pour les
fondateurs.
#industrialiser via les process : du
business plan à la levée de fond, du pitch à l'entretien de recrutement tout a
été processé par les différents experts intervenant dans les incubateurs
et autres accélérateurs . La culture est ici celle de l'ingénieur et du
financier où tout se processe et se mesure , s'apprend rapidement pour se
répliquer vite. Et pas très loin du process il y a l’automatisation : tout
ce qui se répète est automatisable
# pivoter : c'est un mot un peu fétiche pour
bien franchir les premières étapes. Il s'agit à tout moment de sa genèse de
faire évoluer le projet de la start up si cela se révèle nécessaire ou si on
vous le demande. Et bien souvent de passer d'un projet de départ très ambitieux
en b2c , à un projet un peu plus facile, un peu moins ambitieux en
b2b . Le b2b est plus facile et plus lent à développer
Plutôt que de mourir pour ses convictions, on est ici plus
attaché à survivre en continuant à développer un projet même si celui ci a
évolué
L’enjeu du pivot c’est l’élasticité du modèle et l’agilité
des équipes et structures.
# transformer le "failed « en expérience : 8 à 9
projets sur 10 selon les sources avortent dès la 1ière étape : c'est dire si la
notion d'échec est importante chez les fondateurs. Mais plus importante est la
capacité de transformer cet échec en expérience. Au vu de l'âge des personnes
tout se passe comme si la valley était aussi une sorte d’université du nouveau
monde. Ici on vous dira souvent dès les 1ières minutes, c'est mon 3ième ou mon
4ième projet et j'ai beaucoup appris depuis. Et tout le monde respecte et
accepte cette nécessaire expérience.
Pour
conclure, on peut dire qu’on ne voit pas encore de véritable modèle managérial
s’imposer mais plutôt des tendances émergées dans des Start up qui
fonctionnent le plus souvent, plus comme
des lab que comme des entreprises .
C’est peut être dans les
RH que s’effectue la plus grande évolution : dans le rapport à
l’entreprise qu’ont la plupart des collaborateurs de ces Start up.
En effet, en signant des contrats pour la durée d’une mission
ils sont de plus en plus considérés et se considèrent eux même comme des
mercenaires, des indépendants fonctionnant en mode projet et ne s’inscrivant
pas dans une relation de longue durée avec leur entreprise.
Une évolution au qui impacts tous les processus RH ,du recrutement à la généralisation des espaces de co working et plus généralement les modes
relationnels à tout niveau.
Publié par La Compagnie du changement
Pascal Guibert, Coaching dirigeants
vendredi 20 novembre 2015
mardi 17 novembre 2015
Commentaires 27 : Peut - on prévoir l'avenir ? 1/2
Voilà un livre qui nous rappelle que toutes ces questions sont au coeur des préoccupations des homme depuis la nuit des temps et surtout apporte une réflexion nouvelle par la montée en puissance des technologies et ce que l'on appelle le big data.
# Quelques concepts : D'entrée Jacques Attali précise quelques concepts entre connaitre, prédire ou prévoir l'avenir, il choisit prévoir c'est à dire "essayer de le deviner, au moins partiellement mais en considérant qu'il n'est pas figé, et qu'il est possible par l'action , de lui faire prendre un autre chemin que celui que décrit la prévision."
C'est également la perpective du coach qui va essayer d'aider son client à se projeter dans un futur, où le conduisent le produit des conséquences de ces actions (principe de responsabilité) et de l'évolution de son environnement (facteurs clé) pour adapter, rectifier, revoir ses stratégies présentes.
# Toutes les civilisations se sont intéressées aux modes de prédiction de l'avenir en racontant tout d'abord leur propre histoire et les promesses de leur avenir (cosmogonie)
Hindouistes, boudhistes, égyptiens, grecs, à chacun son histoire.
Pour les égyptiens l'humanité est née de rien et y retournera
Pour les grecs l'humanité a traversé 5 âges en allant vers le pire.
Dans la tradition juive, l'évolution est aussi irréversible, depuis la naissance quasi simultanée de l'univers, de de la vie et de l'homme jusqu'aux temps messianiques.
# Les techniques de décryptage sont également anciennes et nombreuses : la chiromancie soutient que l'avenir se lit dans les lignes de la main se retrouve dessinée sur les parois de certaines grottes en Europe, l'astrologie s'appuie sur les liens établis entre la position des astres et certains phénomènes naturels (marées), par les jeux de hasard (dés, tarots)..
# En parallèle des prédictions certains hommes ont tenté de s'opposer , manipuler les prévisions pour s'en protéger ou s'en libérer.
Alors que la plupart des peuples pensent qu'ils sont déterminés par des événements qui les dépassent, les hébreux remettent en cause ce fatalisme et pensent que l'homme doit réparer , achever le monde que Dieu lui a confié.
En Grèce , à Rome ce fatalisme était largement la règle et le christianisme va s'inscrire dans cette lignée, interdisant toute prévision de l'avenir car celui ci doit se résumer à l'espérance messianique: "l'avenir comme le temps appartient à Dieu, qui en décide seul". L'islam sera sur la même ligne.
Commencera alors une grande bagarre théorique pour savoir qui est le Maître du temps ? Jusqu'où les hommes peuvent influer sur leur Salut?
Avec deux grandes réponses :
Thomas d'Aquin propose au XII que les hommes peuvent contribuer à leur salut en contribuant par leurs bonnes actions, la Grâce octroyée par Dieur
Puis la Réforme pour qui l'homme réalise la Grâce accordée mystérieusement par Dieu au moyen de son action dans le monde.
# La prévision du temps est un des sujets pour lesquels l'Eglise va freiner très longtemps la recherche : le temps appartient à Dieu et nul n'a le droit d'en chercher les mécanismes.
Au XVII elle ne peut plus s'y opposer et la météorologie devient une science
#La valeur marchande du temps : le temps si bref et si rare va progressivement prendre de la valeur.
C'en en argent qu'on mesure celle du temps . A partir du moment ou les impôts et les réquisitions ne suffisent plus à financer les dépenses des princes (chateaux, cathédrales, croisades), on va inventer le crédit, préempté dans un 1ier temps par les juifs pour qui ces prêts moyennant rémunération et transparence sont parfaitement licites.
En parallèle du salariat où l'individu se fait rémunérer son temps de travail , se mette en place le crédit où le prêteur se fait rémunérer l'usage de sa ressource dans le temps.
Pour fixer le prix il dit s'assurer de a capacité de remboursement de son client , prévoir le cours des événements, c'est à dire spéculer sur l'avenir.
# Le sens de l'histoire : à partir du XVIIIième siècle les réflexions laïques éloigne un peu la pensée théologique et le temps long n'est plus l'éternité mais devient l'histoire.
Très vite à l'instar des cosmogonies naissent les premières théories qui distinguent des phases dans l'évolution de l'humanité mais matérielles et non terrestres.
Ainsi Robert malthus dénonce "la tendance constante de tous les êtres vivants à accroitre leur espèce au delà des ressources de nourriture dont ils peuvent disposer"
Tocqueville prédit que l'on assistera sur toute la planète à la victoire de l'égalité sur la liberté et Karl Marx l'inverse.
Darwin retrouve l'idée que l'homme ne peut en rien influer sur son avenir qui est déterminé par un mélange de nécessité et de hasard.
Pour Schumpeter le capitalisme se suicide en se transformant en une bureaucratie
Enfin Francis Fukuyama pour qui la victoire du capitalisme et de la démocratie est inéluctable et la fin de l'histoire annoncée sous forme d'effondrement progressif des dictatures.
Publié par La Compagnie du changement
Pascal Guibert, Coaching dirigeants
lundi 16 novembre 2015
mardi 10 novembre 2015
Lexique 161 : Changer l'immuable
"Mais dira t-on , que me sert la philosophie, s'il existe une fatalité?Que sert-elle si un Dieu régit tout ?Que sert-elle si le hasard commande ?
Car changer l'immuable je ne le puis, ni me prémunir contre l'incertain, qu'un Dieu ait devancé mon choix et décidé de ce que je devais faire, ou que le Fortune ne me laisse plus à choisir."
Car changer l'immuable je ne le puis, ni me prémunir contre l'incertain, qu'un Dieu ait devancé mon choix et décidé de ce que je devais faire, ou que le Fortune ne me laisse plus à choisir."
Publié par La Compagnie du changement
Pascal Guibert, Coaching dirigeants
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