mardi 30 juillet 2013

Bel été 2013 à toutes et à tous et bonnes vacances



















Bel été 2013 à toutes et à tous et bonnes vacances !

Avec une petite chanson :


La Vida Tombola

Si yo fuera Maradona
Viviria como el
Si yo fuera maradona
Frente a cualquier portería
Si yo fuera maradona
Nunca m'equivocaria
Si yo fuera maradona
Perdido en cualquier lugar

La vida es una tombola
De noche y de dia
La vida es una tombola
Y arriba y arriba

Si yo fuera Maradona
Viviría como él
Mil cohetes mil amigos
Y lo que venga a mil por cien
Si yo fuera Maradona
Saldria en mondovision
Para gritarie a la fifa
Que ellos son el gran ladron !

La vida es una tombola
De noche y de día
la vida es una tombola
Y arriba y arriba

Si yo fuera Maradona
Viviria como el
Porque el mundo es una bola
Que se vive a flor de piel

Si yo fuera Maradona
Frente a cualquier porquería
Nunca me equivocaría

Si yo fuera Maradona
y un partido que llamar
Si yo fuera maradona
Perdido en cualquier lugar

La vida es una tombola
De noche y de día
La vida est una tombola




lundi 29 juillet 2013

Big Data où la victoire du prédictif sur l'explicatif

On se souvient du thème du film "Minority Report " , adapté d'une nouvelle de P. K Dick : dans un monde futur cauchemardesque régit par la religion de la prédiction une unité spéciale de police, cherche à arrêter les criminels avant même qu'ils soient passés à l'action.
Pour savoir où et comment intervenir, ces policiers ont recours à d'étranges créatures dotées d'une connaissance du future réputée infaillible.
Identifier des criminels qui ne le sont pas encore , une idée qui parait d'un certain côté assez loufoque , mais, qui à y regarder de plus prêt pourrait devenir la métaphore du Big data, sa version noire.

En effet, au fur et à mesure de son évolution, Internet a bouleversé les modes de communication entre individus mais pas que : il modifie également les modes de décision de nos sociétés et nous découvrons petit à petit que  nos existences relèvent d'avantage de probabilités que de certitudes.
L'objectif étant moins de rassembler les arguments d'un raisonnement pour comprendre les choses, que de mobiliser les données pour les prédire avec une efficacité maximale.
Dit autrement : la logique explicative (hypothéticodéductive) de nos connaissances modernes serait dépassée par un raisonnement probabiliste (descripto-prédictif).
Prenons quelques exemples, empruntés à Viktor Mayer Schônberger et Kenneth Cukier*.

- UPS, leader mondial de la livraison a installé des capteurs sur certaines pièces de ses véhicules pour identifier les problèmes de surchauffe ou de vibration corrélés aux défaillances que ses pièces ont présenté dans le passé. En procédant ainsi , elle peut anticiper les pannes et remplacer les pièces défectueuses au garage plutôt que sur le bord d'une route.
Elles n'indiquent pas la source du problème mais indiquent un processus pour éviter des incidents coûteux.

- Même chose au Canada pour des prématurés ou en créant un flux de plus de 1000 données par seconde combinant 16 indicateurs (pouls, tension, respiration..) une équipe médicale est parvenue à établir des corrélations entre des dérèglements mineurs et des maux plus sérieux. Cette technique devrait permettre aux médecins d'intervenir en amont pour sauver des vies.
Cette approche permet de localiser les infections sur les bébés avant m^me que les symptômes visibles n'apparaissent.

- L'application médicale avait déjà fait l'objet d'un article qui a fait sensation en 2009 sur Google et la grippe : ses auteurs affirmaient qu'il était possible de repérer les foyers de grippe à partir des archives du moteur . L'enquête a été menée à parti des requêtes pour découvrir s'il y avait corrélation entre la récurrence de certains mots clés et l'apparition du virus. Après 500 millions d'opérations de calcul Google est parvenu à identifier 45 mots clés (mal de tête, nez qui coule) ;
Ce qui ressort n'est cependant qu'une simple corrélation : personne ne savait pourquoi ces requêtes avaient été effectuées (maladie? inquiétude? info ?)

- La mairie de NY vient de renforcer son système de protection contre les incendies  par une stratégie de prévention originale.
Le immeubles illégalement sous divisés en parts locatives présentent plus de risques que les autres de partir en flammes; A la mairie une équipe d'analyste s'est emparée du sujet et a créé une banque de données recensant les 900000 bâtiments de la vile complétés des indicateurs d'agences municipales : liste des exemptions fiscales, coupures d'eau ou d'électricité, loyers impayés, taux de délinquance, rotation d'ambulances..
Les analystes ont ensuite dressé des correspondances entre ces données et les statistiques relatives aux incendies.Aucune des caractéristiques retenues ne peut en soi être considérée comme cause d'incendie; c'est mises bout à bout qu'elles prennent leur valeur.
Ainsi la proportion d'évacuation après visite des bâtiments a grimpé de 13 à 70 % après adoption de cette méthode.

Chacun de ces exemples le montrent le raisonnement de type probabiliste appliqué à chaque fois  permet simultanément  :
- d'appréhender des phénomènes (voire des combinaisons de phénomènes) très complexes composés de très nombreux facteurs, autrefois incompréhensibles donc "intouchables"
- de mettre en relation de façon récurrente des facteurs de causalité et l'expression du phénomène, leur donnant aisé une valeur prédictive
- d'utiliser cette valeur prédictive pour déclencher une intervention permettant de prévenir l'apparition de cette manifestation
- de ne pas forcément comprendre les raisons explicatives de son déclenchement.

A partir de là beaucoup de raisonnements sont possibles sur le bien fondé ou non, le caractère intrusif liberticide ou social réparateur des big data et de leur analyse.
Une chose est certaine : grâce ou à cause d'elles , demain ne sera plus comme avant.


* article du Monde Diplomatique juillet 2013

vendredi 26 juillet 2013

Lexique (118) : the world



"The world is changed. I feel it in the water.I feel it in the earth. I smell it in the wire. Much that once was is lost.For none now live who remember it".
The Lord of the Rings.

jeudi 18 juillet 2013

13 basculements pour 2013 (12) : Une grande moitié du monde devient gay friendly


Feuilleton en 13 épisodes , les 13 basculements pour 2013, librement récrit à partir de la série éponyme du Monde  publiée dans son édition du 31122012.

Signe d'un mouvement global, l'Amérique latine à la culture traditionnelle machiste s'ouvre peu à peu au mariage  gay et devient un refuge pour les couples homosexuels.
L'Argentine  et l'Uruguay, pays très catholiques ont basculé, malgré le poids de leur Eglise en 2010 et 2012.
La loi a modifié le code civil argentin : la mention mari et femme est remplacée par contractant; les mariés du m^me sexe ont les m^mes droits en matière de sécurité sociale, allocations ou jours de congé.

mardi 16 juillet 2013

Expressions (21) : carrément (oui) !


Que signifie ce carrément (oui) entendu ici ou là .
A la base plutôt simple c'est un complément du oui, une confirmation , réassurance .
Mais bientôt le oui disparait pour laisser place au seul carrément.
Veux tu aller au ciné ce soir ? carrément
On se voit demain ? carrément
Un resto ? un concert ? carrément, carrément.
Plutôt entendu dans la sphère privée , celle où on se plait à croire que : carré ne ment pas.
Car si carrément est renforcement, il est aussi expression de la vérité , du cash langage , celui que l'on choisit dans certaines sphères amicales, familiales, entre soi, plutôt que telles autres institutionnelles, professionnelles..
Le carrément va droit au but dans un monde numérique sans détour : 0 ou 1
Le carrément va également droit au coeur  : oui c'est moi au carré qui pense cela, carrément moi
Contrairement à tous ces petits acquiescements  de moi dans la vie quotidienne qui ne sont pas carrément moi !

mardi 9 juillet 2013

Et si les pauvres obligeaient l'architecture à se réinventer ?

Atelier Transit city du 28 juin 2013
 Introduction de François Bellanger : la pauvreté et l'urbanisme
Les tendances :
La pauvreté: 9 milliards d'habitants : 2 m de riches , 2 a 3 m qui aspirent à l'être, 4 a 5 m de pauvres, 
La rareté : un monde de ressources de plus en plus rare
La menace pour la planète : plus de classes moyennes entraîne plus de pollution, de destruction 

Djakarta comme ville emblématique : 10 millions d'habitants, + 5 a 10 ans; pas de transport public; inondations de +en + forte pendant la mousson avec une partie de la ville construite sous l'eau qui s'enfonce : les pauvres qui y vivent  sont les plus touchés 
Même chose à Bangkok
La question de l'eau : nouveau défi architectural : pilotis , maisons flottantes sont en plein développement 
La question des déchets : projet d'école d'archi de réinvention d'usine ville de retraitement des déchets a Mumbai
la verticalité : la hauteur appartient aux riches 

- Marie Hélène Contal : dr adjoint de l'ifa, critique d'architecture
L'architecte est la pour donner sens à une histoire sociale 
Elle s'intéresse aux archi qui travaillent sur des ruptures, des nouveaux modèles
Global award for sustainable architecture : prix crée il y a 7 ans pour créer une scène de l'architecture mondiale; chaque année 5 nouveaux récompenses viennent augmenter le groupe.
Ce groupe de 35 devient visible, se connait et travaille ensemble.

Un prix ouvert sur le monde entier avec pb des critères : car critères trop stricts n'auraient réuni que des européens;donc volonté au départ de faire venir les indiens, les chinois qui expérimentaient les choses 
7 ans après c'est devenu une réalité : l'innovation est au sud
En fait c'était évident que les personnes touchées par les pbs de mousson, d'inondation allaient réagir; pour les européens ces choses étaient plus lointaines, plus politiques.

Ces idées vont devenir de plus en plus importantes par le développement des pauvres dans le monde et aussi ... En Europe en général et en france en particulier.
Les poches de pauvreté se développent et le modèle est profondément inégalitaire 
En France on ne le voit pas, on ne veut pas le voir , le filet de protection de l'état providence fait encore écran; même si toujours plus de pauvres vivent en périphérie

Tous ces architectes du sud ont un point commun : ils ont une double culture, ils ont pris la peine d'intégrer une autre culture que la leur ( pas les européens); souvent la culture occidentale
Maintenant certains archi du nord font la même chose et vont étudier au sud

Donc les choses se sont inversées : l'innovation vient du sud 
Ils nous apprennent des choses 

- L'habitat populaire : jusqu'à 10 ans le modèle est celui du logement social ( Corbusier notamment ) dans le monde entier.
Fin des années 80 une archi indien s'aperçoit des dégâts du modèle  : rupture  des solidarités,  des liens, , plus d'animaux de potagers et surtout impossibilité de travailler chez soi
En rupture :
1/ le modèle de Teddy Cruz , un système de quartier livre sur place (participatif design)
Il travaille sur l'existant et refuse de partir d'une démolition qui coûte cher
Le pb c'est que le modèle Le Corbusier ne fait pas face car l'évolution démographique est trop forte et ne permet pas de reconstruire , trop cher






2/ le modèle Aravena   : résorption de favéla au Chili  ; pendant des années il n'y arrive pas pcq il achète des terrains et y engloutit son budget; il change de paradigme : il démolit et reconstruit sur place;il construit des briques de salle de bain, cuisine et les livre sur place; charge aux habitants de les monter; lui va les aider ensuite à l'installation; le principe est : 10000$ pour 15 ans.
Cela évite de repousser les pauvres plus loin.
Ils ne veulent pas faire pour autant du locatif car ne veulent pas créer l'administration pour gérer l'ensemble .
Cela commence à arriver chez nous : 1ieres expériences HLM en cours

- Remise en cause du fonctionnalisme : Carin Smut fait du micro financement, elle suit un programme depuis la levée de fond jusqu'à la maintenance dans les Township en Afrique du sud
Elle a construit une école qui est un "multi purpose center" : école, centre culturel, aide sociale, salle de répétition...
Dans un pays ou il n'y a pas d'état , la difficulté est le foncier ; elle ne pouvait ni financièrement , ni dans le temps construire 5 bâtiments; en plus ces bâtiments deviennent normés et les gens n'y rentrent pas ; elle ne recourt pas aux ministères qui n'ont pas d'argent et lui imposent des contraintes injouables.
En France le système fonctionnaliste impose des normes, du contrôle social
exemple de la piscine de Begles : avec un bassin de vieux

- La redéfinition de l'intervention de l'état . Giancarlo Mazzanti construit des équipements publics, écoles, bibliothèque parc , en Colombie, vrai labo en ce moment.
La bibliothèque parc à été invente il y a10 ans par le maire de Medellin : un endroit solidement défendu ou les enfants peuvent venir lire, s'instruire. Ĺ´état installe bibliothèque parc (éducation)
Et téléphérique (mobilité) dans la favéla sans toucher au reste ; l'idée est que les habitants se prennent en main, continuent à travailler et surtout croissance à terme du prix du foncier 
Ça nous interroge chez  nous  car tant qu'on empêchera les gens de travailler chez eux , tant qu'on n'ouvrira pas les bâtiments publics a autre chose, ça ne pourra pas bouger.

- L'architecte comme levier de développement Francis Kere  , burkinabé ancien charpentier, repère par une ONG allemande ou  il passe le bac et fait ses études d'archi  notamment bioclimatique . Il construit aujourd'hui des écoles en important, traduisant ces techniques.
Technique de double toiture avec ventilation entre les 2 : on passe de 50 ° ( école traditionnelle entôle  ondulée) a 25° .
Le parpaing est de plus élus cher ,on ne peut construire sans ONG . Il refuse ça et recherche à construire des filières de construction de matériaux moins cher et de formation des hommes.
Il reprend la terre crue que les gens ne voulaient plus car elle s'abîmait  avec la pluie.Il la reprend en élargissant le toit pour protéger la terre de la pluie.

Perspective du XXème siècle : abandonner la terre pour le parpaing
Perspective du XXIème siècle : prendre la ressource à proximité : la laterite 
On n'a beaucoup travaillé sur la performance , on travaille maintenant sur l'efficience 
L'idée que le problème devient la solution  

Kere est un pragmatique : il met les 2 cultures au même niveau et arrive comme ça à avancer 

L'habitat n'est plus un produit mais du processus : le produit c'était avant 

Il existe des modèles aussi chez nous a Paris :  Le 6B, Romain Minot, Patrick Bouchain.

Et si la start up ré inventait le modèle industriel de l'automobile

Hippo et automobile vers 1900


Cette image créée il y a quelques années par François Bellanger  est un des totems de cette chronique des temps qui changent. 
Elle nous parle pour au moins deux raisons :
- en nous renseignant par comparaison historique sur des processus de transformation historique très importants au début du XX° siècle. Si comparaison n'est pas raison il s'agit au minimum de se trouver des repères , des point d'appuis pour construire une analyse la moins "émotionnelle" possible des phénomènes que nous rencontrons.
- en illustrant le dynamisme d'innovation d'une part et la faiblesse de transformation des acteurs du monde industriel par ailleurs.

Entrons dans l'histoire : vers 1900 Paris compte 10863 fiacres et 1115 voitures automobiles; les fabricants et marchands de fiacres sont de riches entreprises et surtout, nous montre la photo, rien de plus ressemblant à un fiacre qu'une automobile.
Et pourtant aucune entreprise de fiacre ne deviendra fabriquant puis industriel de l'automobile .
Comment l'expliquer ? 
Pas une cause principale mais plutôt un système, le nouveau système alliant technologie et nouveau mode de production.La technologie c'est à dire la maîtrise du moteur à explosion donne naissance à l'automobile. L'invention de son système de production , le fordisme, donnera quelques années plus tard , naissance à son industrie. 
Donc au delà des apparences, rien à voir hyppo et auto.

Cette question revient très périodiquement depuis quelques années ,dès qu'il s'agit de parler transformation du modèle sous l'impulsion de forces notamment décrites par Guillebaud.
Baisse de pouvoir d'achat,pollution de l'air, problème de place (et donc de coûts) sont autant de puissants facteurs stimulant ces évolutions.
Et pourtant une fois les prototypes de voiture électrique inventé, il semble bien que la transformation du modèle provienne d'autres types de compagnies que les constructeurs.
Ainsi l'expérience autolib , encore assez récente qui propose l'accès pour une période donnée  plutôt l'achat d'un bien matériel est un véritable succès à Paris.
Mais plus frontalement l'usine Tesla motors de Fremont (Californie) propose la plus innovante des voitures électriques de ces dernières années : le modèle S.

Alors que le marché connait actuellement quelques faillites , à la recherche de la bonne équation positionnement- production , Tesla a résolument choisi une stratégie haut de gamme avec un modèle commercialisé entre 70000 et 100000$ (suivant la capacité de la batterie).
Mais surtout c'est une réussite technique : le véhicule est propulsé de 0 à 100 kms/heure en 6 sec sans bruit , sans vibration et surtout sans pollution ! 
Evidemment cela ne se fait pas sans conditions exceptionnelles : Tesla ne fabrique que 100 voitures par semaine en contrôlant toute sa chaîne de production, l'état de Californie fournit des aides ..
Mais surtout ça marche auprès des financiers (toujours à la recherche d'innovations prometteuses pour les marchés b to c, on l'oublie trop souvent) : côtée au Nasdaq l'entreprise vaut 13,7 milliards de $ soit plus que la Fiat.
Le prochain défi : sortir de cette stratégie de niche haut de gamme pour aller vers un segment de volumes , une clientèle de classes moyennes avec le modèle x , prévu en 2014.


jeudi 4 juillet 2013

Manager , qu'est ce que c'est ? Conférence d'André Compte Sponville à l'EMC 1/2

Juste une image pour parodier cette célèbre chanson punk-rock des Talking Heads :"Manager qu'est ce que c'est ?".
Voilà la question à laquelle à tenter de répondre le professeur Comte Sponville lors du dernier congrès de l'EMC en janvier 2013. Avec ses mots de philosophe cela donne  : qu'elle philosophie possible pour le management ?

C'est un peu long donc , deux parties .


- Manager est un métier particulièrement difficile  :
Pourquoi ? Parce  qu'il s'agit de faire travailler les autres et que les autres, ils préféreraient ne pas travailler; par exemple, combien de personnes continueraient à travailler dans leur entreprise si elles gagnaient au loto ?
Réponse : proche de 0
=> le travail  n'est pas un plaisir mais une contrainte pour la plupart des gens
=> le management est donc difficile car il est difficile de faire travailler les autres sous la contrainte

Ça a toujours été difficile si loin que l'on remonte dans l'histoire car faire travailler un esclave ne devait pas être drôle tous les jours
Mais manager c'est encore plus difficile que de faire travailler un esclave

- C'est bien sur encore plus difficile aujourd'hui dans cette civilisation du loisir et encore plus à l'heure des  35 heures et de la loi Aubry.
On entend partout : les jeunes n'ont plus le sens du travail
Les jeunes eux ne recherchent pas le travail mais le bonheur et ce qu'on leur propose c'est du boulot.
Des le départ il y maldonne et c'est cela que doit résoudre un bon management.

- L'entreprise elle même ne cherche pas le travail , son but n'est pas de créer des emplois. 
 Le but légitime d'une entreprise est de créer de la richesse , c'est à dire faire du profit
On a besoin des entreprises car la seule façon de faire reculer du profit c'est de créer de la richesse.

Donc personne ni les salaries , ni l'entreprise ne cherchent le travail pour le travail
D'où une question intéressante :Comment peut on faire alors pour donner du sens au travail alors que personne ne le recherche.
C'est cela la question centrale du management .

- La question est d'onc de savoir ce qui motive les salaries ? 
 Pas le travail lui m^me, ce n'est qu'un moyen;les seuls qui courent après le travail sont ceux qui n'en n'ont pas.
La morale ? La valeur travail est elle une valeur morale? Non ce n'est qu'une valeur marchande L'amour en est une mais pas le travail
L'argent ? Non pas seulement car si c'était le cas, chacun travaillerait le minimum pour ne pas être viré. L'argent rend le salarié motivable mais la motivation commence après , quand il en fait un peu plus que le minimum.

- Ils courent tous  après le bonheur comme tout le monde = la thèse de Comte Sponville 
Pourquoi ?
 Par chance les salaries sont avant tout des êtres humains et que depuis Blaise Pascal on sait que tout homme veut être heureux; "même celui qui va se pendre " dit il , qui le fait pour éviter de prolonger la souffrance et se rapprocher du dernier  bonheur possible.
Si tout homme cherche le bonheur , il est donc permis de penser que c'est aussi vrai pour les salaries.
Salaries, managers, clients nous courrons tous après le bonheur
Stendhal : la chasse au bonheur est ouverte tous les matins

- Reste à savoir comme organiser, fédérer toutes ces chasses au bonheur pour les rendre efficaces : la motivation 
Motivation objective : ensemble des motifs d'une action
Motivation subjective : état psychologique induit pas ces motifs
Surprise : ce concept est inconnu en 25 siècles de philosophie
 Le motif est un but intellectuel dans le dictionnaire mais ça ne marche pas car le but intellectuel n'existe pas  ; ce qui existe c'est le désir 
Ex : pour motiver un gamin que ne veut pas faire de maths il ne suffit pas de lui expliquer l'intérêt des maths c'est d'ailleurs impossible , il faut lier les maths à un désir ,comme :
       - si il veut faire médecine : c'est important pour faire médecine d'être bon en math
       - si il aime ses parents : leur faire plaisir
       - si on trouve rien d'autre : un nouvel ordi si il remonte sa moyenne 
il n'y  a de but que par le désir ;l'intelligence n'a jamais fait courrir personne
Ce que les managers appellent motivation , les philosophes le nomment plus simplement et fortement le désir 
La motivation est un désir utile donc tout désir n'est pas motivation; elle porte sur quelque chose qui n'est pas intrinsèquement désirable : pas besoin de se motiver pour aller dans un bon restaurant ou faire l'amour (sinon problème)
C'est parceque travailler on ne préférerait pas que le désir dans le travail est une motivation