Si Marx a prédit l'effondrement du capitalisme il y a 150 ans , il faut revenir à ses analyses.
- La notion de risque systémique : débat instauré par les économistes marxistes dans les années 70 à partir d'un principe physique du changement d'état. L'approche quantitative des phénomènes tend à nier le processus de passage d'un état à un autre , la transition qualitative.
Le modèle classique de la machine à vapeur n'indique pas qu'elle puisse exploser .
Transposé à la finance "nous avons construit des modèles où rien n'indique que la machine puisse exploser".
- Marx a servi de repoussoir à la science économique pendant ces 30 dernières ,l'empêchant m^me de penser en acceptant le libéralisme comme une donnée factuelle.
- Marx divise la société en deux groupes : capitalistes et prolétaires: Jorion l'affine en trois groupes :les marchands qui veillent à la distribution des produits et ponctionnent un profit marchand; les dirigeants d'entreprise qui touchent un bénéfice , lequel est la part de surplus une fois payés salaires et intérêts du capital; les investisseurs qui avancent du capital en vue de production et perçoivent un intérêt.
la distinction entre investisseurs et dirigeants était essentielle avant l'invention des stocks options .
- Deux conceptions possibles du salaire : comme frais de production (Marx) ou comme fruit de la répartition du surplus et donc en fonction du rapport de force : dirigeants>salariés
Pour accéder au partage du surplus il faut que le candidat présente des qualités rares, que son remplacement éventuel exige plus que les simples frais impliqués par la substitution d'une personne à une autre.
- Il n'y a pas de capital en soi. Le capital se définit comme une ressource manquant à la place où elle est nécessaire,ce qui explique pourquoi il se déplace et est prêté en tant qu'avances.
- Marx expliquait la fin possible du capitalisme par la baisse tendancielle des taux de profit : hors aucune baisse n'a été observé des années 80 à 2007;par contre on observe la stagnation voire la régression de la part des salaires dans les partage des surplus