mardi 11 juin 2013

Expression 19 : Lanceur d'alerte

Le thème du lanceur d'alerte s'impose de plus en plus dans les médias  au moment où  scandales, menaces et crises en tout genre s'y développent. Un hasard?
De quoi s'agit -il ?
Le lanceur d'alerte est à 1ière vue  une sorte de pompier moderne (whisteleblower en anglais) qui confronté dans sa vie quotidienne à un danger  pour l'environnement ou la collectivité, va tirer la sonner l'alarme.
On en trouve par exemple  pour la mal bouffe dans les cantines scolaire en France, les écoutes téléphoniques aux Etats Unis, la fraude fiscale dans le monde entier, la pollution de l'environnement également, le harcèlement au travail
Nous sommes donc dans une vision du monde "0 danger" bercée par le principe de précaution au dedans et de grands dangers au dehors de notre société.
Dans ce monde, tout citoyen veille malgré lui à  l'application des multiples procédures et à la tranquillité   de ses voisins (neighbourwatch).
Le lanceur d'alerte est celui qui : 1/repère un dysfonctionnement 2/l'évalue comme danger potentiel pour sa communauté 3/ le signale aux autorités pour action
Mais qui sont les autorités en question ?
Car dans ce monde limite peu dépressif la paranoïa n'est jamais loin et derrière une autorité se cache souvent une position d'intérêt pour le système en place.
Alors les médias sont la solution.
Gros consommateurs d'événements dramatiques et de crises en tout genre (crise = succession d'événements dramatiques scénarisés) , ils font leur miel et nourrissent leurs écrans des sujets adressés par ses lanceurs d'alerte.
Quant aux lanceurs d'alerte, on sent bien qu'après ce moment de courage et de lucidité, la vie ne sera plus comme avant dans leur communauté et que cet acte de courage n'est pas toujours récompensé.
Un mode de production finalement  très efficace et très rentable pour ces diffuseurs : se retrouver  au coeur de l'action avec un expert ( les lanceurs d'alerte sont toujours des experts) du sujet qui muni de son smartphone peut même diffuser des images, des sons ou des fichiers et tout cela sans l'intervention d'un journaliste toujours trop cher payé.
Sur le même modèle Orwell aurait pu imaginer la création d'une socio police  de quartier : une simple web tv regroupant des centaines de caméras de surveillance d'un quartier; chacun peut la regarder et celui qui identifie une anomalie se doit de la signaler au commissariat. En récompense il sera accordée une remise sur l'abonnement de sa box.