Guy Corneau est un psychologue , psychanalyste, explorateur de la vie canadien, d'obédience jungnienne; aussi quand il s'intéresse au changement,c'est pas le biais de la résistance. Il était de passage à Paris pour une conférence à l'APM le 25 janvier dernier à paris.
#Le plus souvent on consent à des changements parce que l'on est contraint de les faire
Les changements sont constant dans la vie humaine et n'est pas positif ou négatif en soi.
Actuellement Paris est sous le plan vigipirate, c'est un changement que l'on n'a pas voulu,pas positif.
- L'exercice des 3 chaises : demander à une personne emprise à des changements d'installer 3 chaises : sur la 1iere, elle dépose ses peurs, sur la 2ième ces élans, et au milieu ces décisions au regard de ces élans et de ces peurs.
Parfois il est des peurs qu'il est bon d'entendre, des changements qu'il est bon de freiner.
Le changement n'est pas un absolu , ni la peur une envie magique, il s'agit de se penser dans une liberté en ter les deux.
- Exercice d'intériorisation : faire le vide à l'intérieur de soi , chasser les pensées parasites et se retrouver soi même;puis remonter à l'origine de l'entreprise, de sa création, des envies,des rêves que l'on avait alors pour elle, les décrire; évaluer concrètement où elle en est aujourd'hui, comment elle se situe; est elle en accord ou non; puis faire émerger une image de cet idéal de l'entreprise.
L'image constitue une sorte d'externalisation du pb qui permettra ensuite de travailler dessus.
#Comparaison d'une entreprise avec un personnes, son évolution.
- les personnes nourrissent des angoisses importantes: peur du néant, de ne pas exister, du vide (peur dès la naissance) : les entreprises ont les mêmes
- le besoin de reconnaissance va permettre de faire taire ses angoisses; l'enfant en regardant ses parents, par leur regard bienveillant se construit un sentiment d'estime de soi
- dans ce parcours, il existe des accidents (négligé, abusé, incompris, manipulé) qui génèrent des blessures.Chaque individu a une blessure et la peur qu'elle se répète.
- chacun met en place des mécanismes pour obtenir de la reconnaissance
exemple : celui qui a besoin d'être entendu dans une famille qui le néglige ->devient celui qui fait tout pour se faire entendre (son mécanisme de reconnaissance) -> va ainsi développer sa personnalité -> et en même temps s'y enfermer -> son attente inconsciente est que quelqu'un l'écoute -> par définition elle ne peut pas le raconter -> un conflit et un malaise avec soi -> je dois changer quelque chose , le pire est que l'on s'habitue au milieu toxique, maltraitant.
Pareil pour l'entreprise : elle créée une image (qui engendre de la reconnaissance ) et en même temps s'y enferme par peur de l'inconnu
L'inconnu,l'inconfort permet une prise de conscience de soi
-Exercice : quels sont les changements que vous souhaitez dans l'entreprise?pourquoi les voulez vous? quel est le plus grand obstacle que vous rencontrez à leur mise en oeuvre ?
#Le défi des entreprises d'aujourd'hui est d'à la fois donner un cap tout en faisant du participatif.
Il y a véritablement un changement de processus dans la gestion du changement
On peut le voir aussi comme un processus d'apprentissage,du type management situationnel :
- Au départ : inconsciemment incompétent , dans son élan de leader enthousiaste pas conscient des peurs
- Ensuite : inconsciemment incompétent toujours de l'élan mais des prises de conscience importantes qui génèrent du malaise
Le malaise est un conflit inconscient entre les valeurs positives d'élan ou forces d'innovation pour avancer et les peurs générées ,les forces de survie pour assurer la vie.
-Souvent les forces de résistance l'emportent dans un 1ier temps; puis soit sont refoulées et on va vers un conflit inconscient; soit ses forces l'emportent, le malaise s'affirme et le conflit est conscient.
#Le malaise est un outil du changement , ce qui fait reculer c'est l'incertitude du résultat
- On met en place des stratégies pour se calmer face au malaise : quel est la bière étape, le 1ier petit pas est le bon moyen d'avancer; la bonne question : quel est le lier petit pas acceptable
Autre moyen : faire la liste de ses peurs ( perdre, ne pas savoir faire, déplaire..)
Ressentir le malaise est une étape indispensable pour trouver les bons outils de changement
# Le chef d'entreprise qui se met lui même en transformation peut très bien impulser des changements dans l'entreprise.
-exercice : dans 10 ans , si vous allez vers un développement qui convient à vos valeurs, à votre environnement, à quoi cela ressemble? Par rapport à ce changement quel est le plus petit pas possible?
Expressions - Impressions - Nouveaux concepts - Croyances et Incertitudes d'un Monde qui change
mardi 17 février 2015
APM 9 Vaincre la Résistance au changement
Publié par La Compagnie du changement
Pascal Guibert, Coaching dirigeants
mardi 10 février 2015
L'ordre des choses (4)
"Contre le rationalisme désuet, l'économisme triomphant, le progressisme incantatoire et l'inauthenticité de ses formules creuses..."c'est entendu, l'approche maffésolienne de la post modernité est contre la plupart des commentaires et débats de notre époque moderne et se positionne comme antidote au pessimisme ambiant."
Réalité - Réel
# Le pandémonium du réel :
- Pas simple de bien distinguer réalité et Réel : la réalité est un social à dominante rationnel; le Réel un sociétal où l'émotionnel partagé joue un rôle primordial; le réel est gros des possibles, cristallisation des rêves , fantasmes, fantaisies par lesquels nous exprimons les espoirs , peurs et diverse illusions constituant la culture.
- le Réel est complexe , complet et plus qu'un concept ayant pour ambition de l'expliquer entièrement, l'image, la figure, la métaphore se contentent d'aborder un aspect de l'énigme.
- C'est cela la vérité comme dévoilement laissant le mystère humain en son entièreté.
- Obnubilée par une histoire linéaire , héritière de l'Histoire du Salut, Histoire ayant une finalité et un but à atteindre, la Modernité a toujours recherché des causes efficientes; ce causalisme reste à l'oeuvre dans l'explication du monde propre à la logique moderne.
- Tout autre est l'approche païenne : non finalisée du Destin; s'accordant à un ordre de successions morphologiques : la compréhension des formes permettant de reconnaitre que deux faits historiques distants dans le temps peuvent être contemporains.
- Oswald Spengler souligne des similitudes entre le Christ et Bouddha, Archimède et Gallilée..
- Ce Réel transcende le temps , il est pluriel et dans un éternel retour, permet d'actualiser, de rendre présent, telle ou telle structure anthropologique qui elle est archétypale : rien n'est dépassé , mais peut renaitre sous une forme similaire toujours à nouveau.
- Développement technologique aidant, le virtuel est d'une rare richesse.
-La figure emblématique qui domine à l'apogée de la modernité est la figure de l'adulte sérieux, rationnel, producteur et reproducteur ; a figure emblématique d'aujourd'hui est à l'ombre de Dyonisos, celle de l'enfant éternel.
- Ce qui est en jeu dans la polysémie postmoderne est bien un pluricausalisme : des causalités en réseau, des enchevêtrements de rapports, des croisements..loin de l'homme unidimensionnel qui fut la cause et l'effet de la modernité", émerge bel et bien un homme pluriel aux identifications multiples.
- C'est la corrélation entre l'art, le rêve et développement technologique qui nécessite un nouveau discours de la méthode montrant en quoi les potentialités multiples s'actualisent dans la vie de tous les jours.
- il existe une constante dialogue entre ésotérique et exotérique , l'occupe et l'apparent . Au XIX° siècle par exemple le publiciste n'a de légitimité qu'en référence au savant détenteur du savoir.C'est lorsqu'on oublie cette dialogue que la pensée devient infondée et donc unilatérale et que l'on observe la décadence d'une civilisation.
-C'est bien la force des opposés qui constitue l'énergie d'être ce que l'on est.
#La force du Néant
- A la civilisation abstraite, celle de l'esprit appris, succède la culture enracinée dans l'instinct : Prométhée fasciné par le construit laisse la place à Epiméthée respectueux du donné.
-Ces inversions de polarité : mécanique/organique, société/communauté, civilisation/culture, construit/donné sont une autre manière de parler de l'idéal type.
- l'esprit de calcul, la valeur travail ne font plus l'aloi et la virtu populaire , celle de la faiblesse de base est plus forte que les pouvoirs établis.
- après les Temps modernes, où le seul mythe acceptable fut celui du Progrès, ion voit ressurgir une myriade de mythes rappelant non pas le simple progressisme mais la progressivité des histoires humaines.
-Il ne s'git donc pas d'attendre l'avènement de quelque arrière-monde politique ou religieux que ce soit mais bien de s'accorder à celui -ci; ne pas chercher la perfection , éradiquant le péché, mais vivre au mieux la complétude.
- Dire oui tout de même à une existence précaire et précieuse à la fois
-Si le désenchantement progressif érigea le réalisme en valeur absolue; l'apocalypse en cours est la révélation de ce qui est, le retour du et eu Réel.
-La tradition est une, la formulation des manifestations seules varient.
- Le mystère du vivre ensemble : être avec.Voie qui est étrange : l'autre me nie et en m^me temps me donne à être.
Publié par La Compagnie du changement
Pascal Guibert, Coaching dirigeants
jeudi 5 février 2015
Lexique 149 : tant de changements plus considérables
"Mais ce changement, dans une vie où nous sommes obligés à tant de changements plus considérables,n'aurait peut être pas valu que je vous inflige une lettre et y prête tant d'attention si je n'avais vu aussitôt dans ce changement l'oeuvre de trois collaborateurs qui sont pour moi dignes du plus haut intérêt , je veux dire votre bonté, votre intelligence,sous les espèces tact , divination, finesse, etc., et votre gentillesse pour moi".
Marcel Proust , lettre à Maria Hahn 1895.
Marcel Proust , lettre à Maria Hahn 1895.
Publié par La Compagnie du changement
Pascal Guibert, Coaching dirigeants
mardi 3 février 2015
L'ordre des chose (3)
"Contre le rationalisme désuet, l'économisme triomphant, le progressisme incantatoire et l'inauthenticité de ses formules creuses..."c'est entendu, l'approche maffésolienne de la post modernité est contre la plupart des commentaires et débats de notre époque moderne et se positionne comme antidote au pessimisme ambiant."
Savoir et ça voir
#Le comment, c'est ainsi
- Pour Georg Simmel,il faut savoir repérer quel est le "roi secret "de l'esprit pour une époque.
- C'est à dire ne pas chercher un pourquoi illusoire mais s'en tenir au comment des choses.
- Comme le dit Michel Foucault, si l'on veut éviter l'affairement désordonné ou le divertissement brouillon , il faut savoir nommer les chose
-Brecht: "là ou il n'y a pas de secret, il n'y a pas de vérité"
- c'est bien également là qu'est le secret de la connaissance authentique : épistémé
Pour Foucault L'épistémè d'une époque renvoie à une façon de penser, de parler, de se représenter le monde, qui s'étendrait très largement à toute la culture. Dans Les mots et les choses (1966) et L'archéologie du savoir (1968) Foucault décrit trois épistémè successives : celle de la renaissance, de l'époque classique, et de l'époque moderne.
#La surface des choses
Savoir et ça voir
#Le comment, c'est ainsi
- Pour Georg Simmel,il faut savoir repérer quel est le "roi secret "de l'esprit pour une époque.
- C'est à dire ne pas chercher un pourquoi illusoire mais s'en tenir au comment des choses.
- Comme le dit Michel Foucault, si l'on veut éviter l'affairement désordonné ou le divertissement brouillon , il faut savoir nommer les chose
-Brecht: "là ou il n'y a pas de secret, il n'y a pas de vérité"
- c'est bien également là qu'est le secret de la connaissance authentique : épistémé
Pour Foucault L'épistémè d'une époque renvoie à une façon de penser, de parler, de se représenter le monde, qui s'étendrait très largement à toute la culture. Dans Les mots et les choses (1966) et L'archéologie du savoir (1968) Foucault décrit trois épistémè successives : celle de la renaissance, de l'époque classique, et de l'époque moderne.
#La surface des choses
- A l'opposé des "visions du monde" d'obédiences idéologiques,l'expérience de la pensée phénoménologique est le fait de ces visionnaires pour lesquels le questionnement authentique prend son assise sur un réalisme on ne peut plus empirique.
- Non plus la déduction à partir d'un "je pense" mais bien le retour à des fondamentaux rappelant tout ce que l'homme doit à son humus de base: tout ce qui est instinctif, inné voire animal.
- Le causalisme reposant toujours sur l'idée d'absolu, tend à valoriser soit le Dieu source de toutes choses, soit, sous forme profane, la Raison souveraine expliquant ces mêmes choses.Au contraire en s'attachant à "l'observation - monstration , l'accent est mis sur la relation existant entre les faits.
- Le mépris du voir et la valorisation de la révélation caractérisant l'occident chrétien,reposent sur l'incurable insouciance vis à vis de la physique, c'est à dire de ce qui est mondain.On peut se demander si ce n'est pas unne telle insouciance qui a conduit à la dévastation du monde dont les saccages écologiques sont les expressions contemporaines.
- Puisque l'important est "méta-physique" , l'on n'a pas à se préoccuper de ce qui est donné par la physique.
La vérité est dnc un don fait par le monde , et non une somme d'acquisitions faites dans le cadre d'une économie du Salut;
- La vérité des choses s'inscrit dans le donné naturel et non pas dans le construit artificiel dont la modernité occidentale s'est faite l'artisan essentiel.
- Penser ce qui est là , le rendre visible en s'attachant à l'essentiel, aux structures anthropologiques; faire voir ce qui est en retrait, ce qui se niche dans la banalité.
-Décrire n'est pas prescrire
- Le bourgeoisisme ambiant considère que ne vaut que ce qui est utile; d'où le refus , la marginalisation de de toute fantaisie créatrice.
- Dans une telle perspective, l'existence est auto suffisante : elle n'a pas besoin d'une cause primordiale (la création) ou d'une cause finale (fin du monde)
#De la Forme à l'Image
-Les images quotidiennes aident empiriquement à se corréler aux autres, à la nature, au divin .
-Plus que le sens assuré de la soi disant finalité de l'Histoire, les apparences, images , icônes et autres simulacres renvoient à ces infimes transitions vécues au jour le jour.
-Comme un ordre symbolique d émise en rapport, de correspondances
- La place occupée par la publicité, les jeux vidéo, les images multiforme montrent que contre les impératifs académiques " en vigueur , il est urgent de mettre en place des méthodes pour repérer ce nouvel imaginaire social.
-Les images ont ainsi une fonction sacramentelle : ils rendent visibles la force invisible qui est à la base de tout vivre ensemble
- C'est ce retour plus ou moins forcené des images , qui doit nous inciter à trouver un langage approprié., un style exprimant bien l'importance accrue des formes sociales.
-En ce sens le savoir n'a rien d'a priori: en tant que modalité de l'être au monde , il n'intervient qu'à posteriori pour signifier dans un processus d'essais erreurs que l'existence personnelle , tout comme la vie collective, n'est qu'un ajustement à une biosphère spécifique
- Le passage de la modernité à la post modernité est le passage d'une conscience du sujet à la conscience éthique (ethos = capacité d'habiter au mieux un lieu donné,; sans l'exploiter , ni le dévaster)
-Le paganisme, càd sensibilité enracinée dans ce monde ci; manger , s'habiller, habiter vont être de plus en plus déterminés par le retour d'un paganisme assumé.
-Le retour de l'humilité , en laissant les chose ses montrer apparaître, loin de la volonté du tout expliquer de la pensée rationaliste moderne, qui met tout à plat enlève les plis.
- C'est bien en fonction du renouveau d'une telle atmosphère mentale qu'une pensée authentique, càd enracinée dans la tradition se doit contre les idées convenues réinventer la technique herméneutique : celui qui signifie les choses , qui peut au mieux ça-voir et ensuite le faire savoir.
Publié par La Compagnie du changement
Pascal Guibert, Coaching dirigeants
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