Réalité - Réel
# Le pandémonium du réel :
- Pas simple de bien distinguer réalité et Réel : la réalité est un social à dominante rationnel; le Réel un sociétal où l'émotionnel partagé joue un rôle primordial; le réel est gros des possibles, cristallisation des rêves , fantasmes, fantaisies par lesquels nous exprimons les espoirs , peurs et diverse illusions constituant la culture.
- le Réel est complexe , complet et plus qu'un concept ayant pour ambition de l'expliquer entièrement, l'image, la figure, la métaphore se contentent d'aborder un aspect de l'énigme.
- C'est cela la vérité comme dévoilement laissant le mystère humain en son entièreté.
- Obnubilée par une histoire linéaire , héritière de l'Histoire du Salut, Histoire ayant une finalité et un but à atteindre, la Modernité a toujours recherché des causes efficientes; ce causalisme reste à l'oeuvre dans l'explication du monde propre à la logique moderne.
- Tout autre est l'approche païenne : non finalisée du Destin; s'accordant à un ordre de successions morphologiques : la compréhension des formes permettant de reconnaitre que deux faits historiques distants dans le temps peuvent être contemporains.
- Oswald Spengler souligne des similitudes entre le Christ et Bouddha, Archimède et Gallilée..
- Ce Réel transcende le temps , il est pluriel et dans un éternel retour, permet d'actualiser, de rendre présent, telle ou telle structure anthropologique qui elle est archétypale : rien n'est dépassé , mais peut renaitre sous une forme similaire toujours à nouveau.
- Développement technologique aidant, le virtuel est d'une rare richesse.
-La figure emblématique qui domine à l'apogée de la modernité est la figure de l'adulte sérieux, rationnel, producteur et reproducteur ; a figure emblématique d'aujourd'hui est à l'ombre de Dyonisos, celle de l'enfant éternel.
- Ce qui est en jeu dans la polysémie postmoderne est bien un pluricausalisme : des causalités en réseau, des enchevêtrements de rapports, des croisements..loin de l'homme unidimensionnel qui fut la cause et l'effet de la modernité", émerge bel et bien un homme pluriel aux identifications multiples.
- C'est la corrélation entre l'art, le rêve et développement technologique qui nécessite un nouveau discours de la méthode montrant en quoi les potentialités multiples s'actualisent dans la vie de tous les jours.
- il existe une constante dialogue entre ésotérique et exotérique , l'occupe et l'apparent . Au XIX° siècle par exemple le publiciste n'a de légitimité qu'en référence au savant détenteur du savoir.C'est lorsqu'on oublie cette dialogue que la pensée devient infondée et donc unilatérale et que l'on observe la décadence d'une civilisation.
-C'est bien la force des opposés qui constitue l'énergie d'être ce que l'on est.
#La force du Néant
- A la civilisation abstraite, celle de l'esprit appris, succède la culture enracinée dans l'instinct : Prométhée fasciné par le construit laisse la place à Epiméthée respectueux du donné.
-Ces inversions de polarité : mécanique/organique, société/communauté, civilisation/culture, construit/donné sont une autre manière de parler de l'idéal type.
- l'esprit de calcul, la valeur travail ne font plus l'aloi et la virtu populaire , celle de la faiblesse de base est plus forte que les pouvoirs établis.
- après les Temps modernes, où le seul mythe acceptable fut celui du Progrès, ion voit ressurgir une myriade de mythes rappelant non pas le simple progressisme mais la progressivité des histoires humaines.
-Il ne s'git donc pas d'attendre l'avènement de quelque arrière-monde politique ou religieux que ce soit mais bien de s'accorder à celui -ci; ne pas chercher la perfection , éradiquant le péché, mais vivre au mieux la complétude.
- Dire oui tout de même à une existence précaire et précieuse à la fois
-Si le désenchantement progressif érigea le réalisme en valeur absolue; l'apocalypse en cours est la révélation de ce qui est, le retour du et eu Réel.
-La tradition est une, la formulation des manifestations seules varient.
- Le mystère du vivre ensemble : être avec.Voie qui est étrange : l'autre me nie et en m^me temps me donne à être.