mardi 18 avril 2017

La course au large comme modèle de l'innovation frugale

Atelier Transit city 24 mars 2017

Introduction Francois Bellanger
Pourquoi la voile ? 
Le bateau qui vole est un symbole de redécouverte de la voile de ces dernières années 
Le foil devient la norme , sur mer mais aussi ailleurs , il est partout copié : comme un projet projet de taxi avec foil sur la Seine.
Les voileux innovent énormément ses dernières années , qu'ont ils à nous raconter ?

Deux invités :
Yann Dollo,DGA de cdk technologies , constructeur.
Thibault Vauchel ,marin

1 Qui sommes nous ?
Cdk, PME créée il y a 30 ans par le frère Desjoyaux . Aujourd’hui 70 salariés qui se définissent comme  artisans de l'extrême.
Des fabricants, une des 2 sociétés françaises les plus expertes, une des 4 européennes pour les bateaux de course au large
Palmarès 4 Vendée gagnes dont le 1ier et le dernier
Un constructeur avant tout , pas de chaînes ,ni de robot, installé à Lorient.

2 le processus d'innovation dans la course au large :

Avant : le full Gate process ,un process très structuré jalonné des points de validation go/kill 
Un process adapté à l'industrie,très axé sur le risque ou à chaque gate, les chefs arbitrent en technique, finance, commerce sur le fait de continuer ou d’arrêter.
Ce type de process peut tuer n'importe quel projet car il y a toujours une bonne raison de de ne pas faire , de mieux utiliser l'euro investi.
De même il est ès couteux car il peut très bien se dérouler sur sa propre logique sans appréhender une impossibilité majeure que révèle le terrain et les hommes de terrain.

D’où la création d'une autre voie, une autre façon de penser l'innovation en testant très vite même dans des milieux à haut risque
"La culture du risque tue la capacité à innover ; vive l'innovation frugale "

3 l'écosystème innovant de la course au large : la sailing valley
L'écosystème s'est créé à partir de la volonté politique de recycler la base sous marine de Lorient et de fonds de l'Europe 
Entre Quimper et Lorient se sont développées 110 entreprises, plus de 115 m€ , 1500 personnes.
Donc de très  petites structures très agiles.
Aucune n'a la capacité de réaliser un bateau tout seul : tout le monde travaille ensemble et profite des innovations des autres 
À l'origine des créations, il y  souvent un marin qui veut aller plus vite que les autres avec sa propre structure.

Comparaison f1 couse au large 
F1 : un constructeur de série, créée sa structure de course qui réalise un proto et prend un pilote
Couse au large : un marin commande son proto et les innovations finissent en série 
Pas de grand constructeur dans la course au large
Il y a peu d'argent :
Budget d'un top TEAM en Vendée : 3m€
En f1 :450m€

4 Comment fabrique t-on  ?
Le client  a un architecte qui fait des plans, un bureau d'études 
En permanence des proto uniques sont testés sur l'eau par le marin
Beaucoup de pièces à base de carbone
Ils fabriquent la matière et la pièce en même temps 
Du fait de la rigueur des contrats : la traçabilités matière est de 100%
La durée moyenne de construction est de 1,5 an

5 La foil révolution : une innovation disruptive qui va au delà de la course au large

1941 : 1iers Cata foil 12 nds 
1955 : Monitor 30 nds 
1976 : 1ier hydroptère de Thibault et Tabarly
2009 : Hydroptère 51 nds 
2012 : TEAM new zealand, nouvelle dimension 

Évolution principale du foil :  planche droite au départ,  au foil courbe sur lequel s'appuie le bateau 


Traditionnellement en voile, plus le bateau était long, plus on mettait de toile, plus on allait vite
Avec les foils, l'équation bouge ,avec les voiles rigides , ils peuvent être moins longs et raccourcissent 


Peut être à terme verra t-on  de nouveaux engins : une aile de Kyte, une cellule habitable et un foil