mercredi 23 mars 2022

Commentaires 97 Jung vu par Frédéric Lenoir 1/3

 

Jung est un des plus grands penseurs du XXème siècle et on toujours un peu de mal , surtout en France à s'en apercevoir . Il y a de nombreuses raisons à cela dont trois me paraissent majeures :

- sa pensée en contante évolution lui a fait constamment modifier la définition de ses principaux concepts et rend sa lecture pas toujours accessible.

- l'université très freudienne (et communiste ) des années 60-70 a tout fait pour le repousser, l'ignorer à tel point que nos cours de pysho clinique dans les années 80 continuaient à ne pas en parler.

- une mauvaise réputation lui a été faite pendant la guerre due sympathie coupable envers le régime nazi ce que Frédéric Lenoir, s'applique , dans le sillage de biographes américains a minutieusement démonter.

Son importance nous rappelle l"auteur va bien au delà de la psychologie des profondeurs. Il apporte par ses concepts de synchronicité, d'inconscient collectif, d'archétypes, de types psychologiques, d'animés, anima, d'ombre, de persona, de processus d'individuation, un nouveau regard sur l'être humain et son rapport au monde qui a bouleversé les connaissances psychologiques et aussi l'anthropologie, l'histoire des mythes et des croyances, le religieux... 

Jung est avant tout un grand dé constructeur qui s'est attaqué à de nombreuses croyances , comme celle de Freud concernant la sexualité, sans jamais vouloir imposer de système de pensée.                            Cela lui a valu des attaques de tout bord y compris des religieux pour sa conviction que l'âme possède naturellement une fonction religieuse et que le refoulement de cette fonction est l'unes plus grands drames de l'homme moderne.

# Un point de départ : la conscience de soi                                                                                                   Pour Jung elles une conquête tardive de l'évolution humaine. Au départ elle est une vague conscience de groupe et a mis des millénaires à s'individualiser.De même que certains individus n'ont qu'une très faible conscience d'eux m^mes dans le monde moderne.

C'est ce constat qui inspire à Jung son processus d'individuation 

# Les types psychologiques : dès 1913 il définit l'orientation de l'énergie associée à deux directions E et I . Puis il en définira 4 avec une dominante et une inférieure.

# L'inconscient personnel : n'est pas seulement le simple dépositaire de notre passé mais aussi rempli de germes de situations psychiques et d'idées à venir.

#L'inconscient collectif :  est hérité , a gardé des traces de milliers de générations qui nous ont précédé. Ces contenus nous parviennent des contes, des récits et des rites religieux anciens. 

# Le soi : le moi n'étant que le centre du champ de conscience ne se confond pas avec la totalité de la psyché. Il faut donc distinguer entre le moi et le soi qui comprend la totalité , y compris l'inconscient. C'est le centre de la totalité de l'âme ( conscient, inconscient individuel, inconscient collectif), comme le moi est le centre de la conscience.

#Le dialogue du conscient et de l'inconscient : ils font rarement coïncider leur contenus et leurs tendances. L'inconscient se présente sur un mode de compensation ou de complémentarité. Il existe une césure de plus en plus importante chez l'homme moderne, source de névrose et de psychose.

Si l'homme primitif était prisonnier de son inconscient et d'un inconscient de groupe, il semble que l'homme moderne soit tombé dans l'excès inverse.

Plue on veut s'éloigner de l'inconscient par un fonctionnement orienté , plus on a des chances de serrer une contre -position, qui lorsqu'elle fait irruption, peut avoir de fâcheuses conséquences.

#La cure analytique : l'élément essentiel du transfert ; Il es essentiel que soit rétabli le dialogue intérieur entre moi, conscient et inconscient, tant personnel que collectif, non seulement pour qu'on se réalise comme un individu complet mais aussi pour qu'on soit mieux à même de dialoguer avec les autres et de les comprendre dans leur différence.