Adrien Duvillard fils de Adrien Duvillard le grand champion de ski des année 60 avec JC Killy, a été lui même un grand champion de ski de descente des années 90 avec plusieurs victoires en coupe du monde. En 1997 une grave chute en compétition le plonge dans le comas et le cloue sur un lit d’hôpital avec de multiples blessures. Cet accident va être le point de départ du grand retour avec pour objectif d’être au départ des JO un an plus tard , mais surtout celui de la naissance d’un homme qui va se découvrir , sortir d’une histoire identitaire tracée pour construire la sienne.
De cette introspection, de cette introspection il a fait son métier depuis 20 ans : coach en développement humain.
Il vient nous rencontrer au club saint James le 15 juin 22.
# La construction d’une course :
Trois grandes étapes :
- la préparation : elle dépend de trois facteurs :
- les objectifs : quelque chose de personnel que se fixe le sportif; pas possible de gagner sans en avoir l'objectif
- l’environnement : préparer autant son corps qe son esprit pour le jour J être au top
- l’engagement : si on est à 8/10 , on travaille sur les freins pour aller à 10. Gagner c’est être à 10 sinon on ne fait pas
Cela implique de dépenser son énergie durant la prépa là où elle est nécessaire, sans déperdition
Tout ce qui existe résiste . Mettre son énergie au mauvais endroit fait pousser une résistance inutile et mangeuse d’énergie
Le manager cherche à distinguer l’important de l’urgent
Le Chef d’entreprise l’essentiel de l'important
- l’anticipation : on se crée un futur présent
C’est à dire que l’on voit mais surtout que l’on ressent la victoire : le passage de la ligne d’arrivée, le podium, le débriefing des coachs, le verre
avec le copains. Par le ressenti, le corps imprime , ce qui lui donne le jour J la puissance de ce qu’il a déjà vécu.
Les ancrages positifs nous tirent vers le haut, les négatifs par le bas. Pour en sortir il faut ls conscientiser et les reprogrammer
- la réalisation : déroule le plan et s’adapte aux aléas
Entre causes internes et externes le débriefing se focalise sur les causes internes à partir de la structure de construction.
L’appréhension rend vigilant au moment de la course et c’est nécessaire; la peur paralyse le champion, il faut l’éviter
Avant la course le champion monte en stress mais jusqu’à un certain point.
Le manager est dans le contrôle
Le dirigeant devrait être dans la maîtrise
# Brainstorming de groupe silencieux sur la notion d'échec :
-> écrire chacun son tour un mot sur le tableau jusqu’à épuisement
-> souligner un mot chacun son tour qui nous parle particulièrement dans la liste jusqu’à épuisement
-> barrer un mot chacun son tour qui nous parle pas particulièrement dans la liste jusqu’à épuisement
# Le processus de reconstruction après l’accident :
- L’accident vécu comm un échec : 17 janvier 97, une porte ratée , un mur glacé à 95kmh. Evacuation à l’hôpital dans le comas avec de multiples fractures, pneumothorax, côtes brisées..
- La phase émotionnelles : quelques jours dans l’émotion pour accepter ce qui vint d’arriver avec tentative (plus ou moins longue de déni) . Quelqu’un qui en reste là consomme beaucoup d’énergie sans se retrouver
- L’acceptation permet de rentrer dans un travail de compréhension, d’analyse de ce qui s’est produit qui aboutit à un moment critique. Si on ne tire pas des enseignements à ce moment , on risque de se "reprendre un mur" encore plus violemment
- Le choix : très important; il vaut mieux se tromper que de ne pas en faire. C’est lui qui redonne de l’énergie pour la suite.
- La reconstruction : très progressivement, marche après marche il va se reconstruire physiquement et mentalement pour revenir à la compétition puis se qualifier en scratch pour les JO à la dernière course de la saison.
- La course : 2ème virage il tombe et abandonne.
- Nouvel échec
# Les différentes analyses et lecture du deuxième échec : le crash raconte toujours quelque chose
L’motion post abandon : il est honteux ne voit que l’échec sportif. Seul et avec ses coachs il va progressivement multiplier les niveaux d’analyse
Niveau 1 : il s’aperçoit que son objectif de départ était faux : se qualifier pour les JO pas les gagner
Niveau 2 : il prend conscience avec son entraîneur de la fabuleuse aventure humaine vécue pendant un an pour redevenir compétitif. Elle est réessayer positive
Niveau 3 : il prend conscience d’une problématique identitaire depuis le début de sa carrière; il s’appelle comme son père et le 17 janvier (97 pour lui) alors qu’il se prenait le mur, son père (60 pour lui) devenait le plus grand champion. le jour de sa reconstruction va donc être une re naissance lui ouvrir un nouveau chemin de vie dont il sera l’acteur;
l’échec renseigne toujours sur notre axe identitaire : bien compris, il nous aide à nous recentrer
Niveau 4 : ayant réussi son retour après un accident qui avait failli arrêter sa carrière, il peut désormais décider seul de l’arrêter pour faire autre chose.
# La synthèse du processus
1 Echec : il faut d’abord émotionnellement l'accepter
2 Prise de conscience : il s’agit de faire un constat des causes et apprentissages nécessaires
3 Prise de responsabilité : faire un choix, en faire quelque chose
To walk the talk (marcher sa parole)
Responsable = able to respond
# Les 3 questions pour travailler sur l’échec (pour quelqu’un qui l’a accepté)
-> En quoi estimes tu avoir fait de ton mieux (do your best)
Mise à distance et déculpabilisation
-> Qu’est-ce- que tu as appris ?
-> Qu’est-ce que tu feras de différent demain ?
En échec ou en réussite on pose las mêmes questions : il est rare de pouvoir réussir sans ne rien changer du tout .