« Quand il lisait, ses yeux étaient conduits à travers les pages, et son esprit en perçait le sens, mais la voix et la langue, en revanche, étaient en repos. Souvent en franchissant le seuil de sa porte, dont l’accès n’était jamais défendu, où l’on entrait sans être annoncé, nous le trouvions lisant silencieusement et jamais autrement, et nous restions assis plongés en un silence continu – qui, d’ailleurs, aurait osé être une gêne pour quelqu’un d’aussi absorbé ? »
Saint Augustin rapporte cette histoire que l'on peut dater de 384.
Elle décrit une personne lisant en silence et cela l'étonne grandement : l'écrit devient un langage spécifique et non plus la transcription de l'expression orale qu'il fut à l'origine.