Un livre qui date maintenant un peu mais toujours aussi intéressant en ce qu'il fait le lien mutations économiques, les nouvelles technologiques, la mondialisation… tous les phénomènes qui ont généré la nouvelle économie de la connaissance et l’organisation du travail. Ce livre aspire à proposer des solutions pour préparer l’entreprise à y faire face.
L’auteur remet la confiance au cœur des échanges au sein de l’entreprise afin d’en démultiplier la compétitivité. Il en profite également pour redéfinir le rôle et l’attitude du manager ainsi que la place centrale de la collaboration.
« Une compétence critique du manager est sa capacité à mobiliser les talents d’individus dispersés dans différentes organisations aux quatre coins de la planète. Knowledge shared is power squared. »
« Un bon manager de la connaissance doit maîtriser les trois savoirs essentiels qui fondent la collaboration : communication, sciences sociales et technologie. »
« La réussite ne tient pas à la centralisation du pouvoir de décision, mais plutôt au fait que l’intention stratégique était comprise et partagée (…) et que tout le monde était mobilisé sur le même objectif. »
« Le chef commande, l’équipe réalise, la communauté apprend. »
« La collaboration est le capital social de l’entreprise. La qualité de communication entre deux personnes détermine le niveau accessible de collaboration entre elles. »
« Au cœur d’une communauté de pratique, l’innovation est celle qui nait de l’amélioration permanente, le fameux kaizen japonais (…) C’est pourquoi les conversations à l’intérieur de l’organisation constituent le mécanisme principal pour instituer le renouvellement permanent de la culture d’entreprise. »
L’auteur propose de même une définition de « l’équipe » : « Dans une équipe performante, on ne peut pas se permettre de laisser l’autre échouer. », vision qui est assez loin de celle qui est partagée dans la plupart des entreprises de nos jours. « C’est de l’accumulation systématique de petits succès de collaboration sur le terrain et de l’apprentissage associé que naît la nouvelle culture. »
Il met de plus en lumière l’intérêt des communautés de pratique pour l’entreprise et explique qu'elles forment "la clé de voute du système d'information de l'entreprise"
« Les organisations horizontales et réticulaires sont rapides et innovantes, car leur espoir de survie est dans le mouvement permanent. »
« La compétitivité des entreprises repose de plus en plus sur la qualité de leurs réseaux d’alliances. Ce qui compte, c’est la vitesse à laquelle on résout un problème sur le terrain. »
L'entreprise type en réseau se présente comme un assemblage de 3 formes de l'organisation sociale :
- la hiérarchie fonctionnelle : elle incarne la structure de décision sur l'allocation des ressources.Le rôle de la hiérarchie se résume en :1/ attirer les investissements et embaucher 2/ fixer l'attention des employés sur des sujets importants pour la réussite de la stratégie 3/ maintenir la dynamique de travail par la mise en place de mécanismes de renforcement 4/ mettre en place et appliquer de systèmes d'indicateurs de performance- les équipes projet : regroupées autour de pratiques communes et tendues vers la production d'un objet
- les communautés : si les équipes projets sont efficientes car elles évitent de la déperdition d'énergie, elles sont structurellement incapables d'apprendre de leurs échecs et donc de susciter des énergies nouvelles.
Pour décrire ce triptyque au quotidien : le chef commande, l'équipe réalise, la communauté apprend.