mardi 15 novembre 2022

Expression 56 : A bas bruit

 


Cette expression me semble de plus en plus utilisée et particulièrement dans les médias en dit long sur le débat public actuel, à bas bruit... Un peu comme dans les albums d'Astérix, où les confrontations entre Romains stupides et Gaulois rusés vont souvent tellement de bruit qu'il faut chuchoter pour se faire entendre.

Il s'agit là un peu de la même chose : comment se faire entendre dans un niveau de bruit ambiance très élevé. J'y vois derrière au moins quatre facteurs d'explication :

- La multiplication des moyens de communication et des technologies qui génèrent un niveau de bruit ambiant de plus en plus élevé au point où on ne s'entend plus.

- La multiplication également des communicants et des stratégies de communication dans l'espace public au point où on ne s'écoute plus , on communique . Ce qui veut dire dans le langage actuel, élaborer des messages sophistiqués et les envoyer dans l'espace.

- L'augmentation du niveau sonore de la bande passante . Le clash devient la forme courante de débat : il faut montrer ses muscles, hausser le ton et s'invectiver. Une seule issue la surenchère, on ne cherche plus à se comprendre. 

- La volonté de certains dans ce brouhaha médiatique de lâcher quelques messages dissonants, d'envoyer ce qu'on pourrait également appeler des signaux faibles permettant de comprendre une peu différemment un contexte ou une stratégie d'acteurs.

Ainsi si on y prête un peu d'attention , le bas bruit serait peut être une clé de compréhension de certains mystères.