vendredi 26 avril 2013

Nouvelle expression 20 : Le réel augmenté


Pour Wikipedia, le terme « réalité augmentée » (ou AR, pourAugmented Reality) désigne « les systèmes (au sens informatique) qui rendent possible la superposition d'un modèle virtuel 3D ou 2D à la perception que nous avons naturellement de la réalité et ce, en temps réel. Ce système peut aussi bien s'appliquer à la perception visuelle (superposition d'image virtuelle aux images réelles) qu'aux perceptions proprioceptives comme les perceptions tactiles ou auditives ». En clair, alors que les univers virtuels de Second life proposent un substitut au réel, la réalité augmentée, elle, enrichit le réel avec des éléments fictifs. Retranscrite sur un écran au travers d’un capteur (appareil photo, caméra) et d’un logiciel adapté, l’image de la réalité peut être agrémentée de toutes sortes d’informations, personnages ou animations.
Dans le domaine de l’imaginaire, le cinéma d’anticipation dessine depuis longtemps les contours d’un futur regorgeant d’innovations technologiques parfois délirantes. Des mondes alternatifs présentés dans Matrix aux spectaculaires écrans tactiles multimédia manipulés par Tom Cruise dans Minority Report, la réalité augmentée figure souvent en première ligne des innovations à l’œuvre dans ces avenirs chimériques. Aujourd’hui, la réalité dépasse (presque) la fiction.

DES TECHNOLOGIES QUI RÉINVENTENT LE MONDE SENSIBLE

L’ajout d’éléments virtuels à des décors fixes est maîtrisé depuis déjà un certain temps (pensons par exemple aux bulletins météo télévisés et à leur fameux « fond vert », ou aux logos de sponsors incrustés lors des retransmissions sportives), et le concept de réalité augmentée a lui-même vu le jour dès les années 1960.
Mais depuis une dizaine d’années, le progrès technologique a accéléré les choses. Des acteurs spécialisés se sont lancés au tournant du siècle sur ce marché à inventer, où les français jouent les premiers rôles (à l’image de Total Immersion, Realviz ou ActenGo), et leurs innovations ont considérablement réduit les traitements requis en termes de calcul informatique et amélioré le réalisme des éléments virtuels intégrés au réel.
Un PC familial récent équipé d’une webcam, un smartphone (type iPhone ou Google Android) ou même une console de jeu portable dernière génération (Nintendo DSi, Sony PSP…), suffisent à enrichir la réalité perçue par nos sens. Pour les industriels du secteur, cela implique des coûts de développement moins lourds et des perspectives de mise en œuvre étendues. Les utilisateurs découvrent quant à eux une nouvelle manière d’évoluer au quotidien et d’interagir avec leur environnement.

UN CHAMP D’APPLICATION QUASI ILLIMITÉ

Cinéma, télévision, mais aussi jeux vidéo, éducation, formation, santé, commerce, industrie, culture, architecture, publicité ou encore armée… De très nombreux secteurs d’activité bénéficient d’ores et déjà des apports de la réalité augmentée (voir encadré « La réalité augmentée en action »). L’immense majorité des acteurs majeurs de l’informatique grand public et du divertissement s’y intéressent de très près, jusqu’à aller, pour certains, y voir l’un des piliers de leur activité future.
Pour ces industriels, la difficulté sera sans doute de développer :
  • Des applications simples à utiliser, intuitives, sans recourir à des technologies inabordables pour les utilisateurs ;
  • Des solutions de reconnaissance (des lieux ou des individus) performantes, avec une qualité de restitution du réel indépendante de l’éclairage ou des conditions météorologiques ;
  • Des éléments virtuels dont la modélisation restituera fidèlement l’apparence des objets réels - notamment dans le cas d’applications commerciales grand public.
En outre, comme pour toute technologie innovante, le risque est de vouloir aller trop loin, trop vite. Puisque par essence, le futur ne connaît pas (encore) de limites, voici une petite vidéo illustrant de manière quelque peu décalée les promesses et les dangers d’une « vie 2.0 » toute en réalité augmentée. Malgré toutes les promesses du virtuel, le réel a sans doute encore de beaux jours devant lui…

vendredi 19 avril 2013

Nouvelle expression 19 : en temps réel


C'est une des expressions type de l'ère numérique : en temps réel.
Le théâtre classique avait pour maxime l'unité : de temps, de lieu et d'action.
Il  marquait ainsi les limites de la condition humaine : l' agir ici et maintenant, devant le spectacle des hommes.
Le monde numérique ou digital a fait exploser ce vieux théâtre  pour s'arracher entre aà sa trop humaine conditions.
L'internet et le web nous permettent de communiquer voire d'interagir avec des personnes, des "acteurs" très éloignés de nous, il a repoussé les limites spatiales; le multi écran nous permet de faire plusieurs tâches en même temps, finie l'unité d'action
Le temps réel désigne une nouvelle entité détachée du présent, une sorte d'hyperprésent né de la rapidité  de traitement des données et provoquant la quasi instantanéité du temps de réponses des machines, d'affichage des informations, des réponses aux requête..
De fait  le temps présent devient le standard du temps de réponse dans les connections homme -machine, machine -machine ( rappelez vous le bruit et surtout le nombre des bip bip dans notre enfance avant d'avoir son copain ou sa copine) et par extension homme -homme.
J'attends de ma machine (ordi, tablette, smartphone) qu'elle me  réponde en temps réel et au travail, j'attends la même choses des personnes.
Cette attente est celle du moment présent mais aussi de celui juste après et de celui encore d'après..faisant ainsi du temps réel un  hyperprésent permanent , notre temps du moment.
L'exigence de cette attente grandit de plus en plus  , allant parfois au delà des capacités humaines, remplacés par des machines dans certains milieux :  la bourse,  les ad exchange , les drones sont les 1iers univers , outils du 100% robot.

Il en devient ainsi le temps référent d'aujourd'hui, celui des actions importantes celui où tout se passe.
Dans un monde qui se sent basculé le passé n'a que de peu de valeur et l'avenir est par définition incertain, seul compte le présent , seul lui est réel.
Ce temps est pourtant avant tout celui de la connexion , de la réaction celui qui a prise dans les milieux d'actions et de communication dominés par les technos.
Ce n'est évidemment pas celui de la réflexion  ou celui de la transformation et il nous faut donc composer avec d'autres temps pour exister pleinement face au temps réel.


vendredi 12 avril 2013

Expression 18 : Démonétisé

Cette expression ressort  du passé en ce moment pour commenter quelques instants d'actualité.
Non pas dans son sens 1Ier de dépréciation d'un effet en lui otant la valeur que la loi lui avait apportée mais dans son sens second de perte d'influence de crédit ou d'influence.
Ainsi en est -il des ministres d'un gouvernement victime d'un scandale politique, leur parole se démonétise en perdant bien sur de sa valeur mais surtout le crédit que les électeurs ou la représentation nationale lui avait octroyée.
On croit toujours que nos problèmes sont nouveaux, n'appartiennent qu'à notre époque mais il y a plus d'un siècle on disait déjà des prince d'Orléans  :"Cette doctrine a déconsidéré les princes d'Orléans. La monarchie constitutionnelle semble, depuis eux, démonétisée en France."  (Alfred Barbou,Les trois Républiques françaises, 1879.

mardi 9 avril 2013

13 basculements pour 2013 (9) : L'émergence des lions africains

Feuilleton en 13 épisodes , les 13 basculements pour 2013, librement récrit à partir de la série éponyme du Monde  publiée dans son édition du 31122012.
L'Afrique est en plein chantier , partout ou presque sur le continent.
Va t-elle devenir la dernière frontière de l'économie monde du 3ième millénaire?
Telle est la question des 54 pays et 1,04 milliards d'habitants du continent.
Un chiffre qui devrait doubler d'ici 20 ans.
Ajouté à cela le fait que depuis 10 ans la croissance avoisine les 5 % , et même le s8% dans certaines parties (Mozambique, Ghana, Zambie).
L'afrique semble bien cette fois ci parvenue à un tournant avec  son décollage économique comme perspective :"l'Afrique a le second taux de retour sur investissement au monde"  selon Acha Leke et toutes les grosses compagnies de la planète s'y précipitent.
Elle peut bien sur compter sur ses ressources naturelles (pétrole, gaz, minerai) , deux des 5 plus prometteuses zones d'exploration du pétrole du monde y figurent.
Portant tout n'est pas réglé , loin de là : même si les conflits y ont fortement diminué l'instabilité et notamment l'instabilité politique menace.
De plus l'industrialisation stagne ou régresse, rendant la croissance trop dépendante de matières 1ières et de la variation de leurs cours.
Mais l'élément le plus déterminant se situe comme souvent dans la démographie : doubler la population en 20 ans avec 50% de moins de 20 ans c'est bien entendue-réer une forte dynamique , beaucoup de consommateur potentiels;  c'est aussi créer des emplois au risque d'un chomage de masse et de menacer les fragiles acquis de la croissance.


vendredi 5 avril 2013

Internet demain


Extrait de la dernière réunion Transit city du mois de mars

Alors que la bourse de NY s'organise pour continuer à fonctionner pendant les ouragans
, que les lunettes de Google arrivent et leur interdiction dans les bars aussi , alors que parait "Le soulèvement des machines", se posent les questions de l'évolution de l'internet.
François Bellanager a décidé d'y consacrer plusieurs ateliers en commençant par les origines historiques et à travers deux livres : 
- Aux sources de l'utopie du numérique  de Turner
- Révolutions du net d'Ariel Kyriou

1/ Aux sources de l'utopie du numérique  de Turner
Presente par Dominique Cardon (la démocratie internet)
Histoire de l'Internet , ses origines hippies, utopiques le marquent encore aujourd'hui
Steward Brand : est passe du lsd à la défense de la dérégulation reaganienne
Burning Man est l'endroit de la jeunesse digitale; l'endroit fréquente notamment par les fondateurs de Google

C'est une histoire complexe car pas un inventeur unique mais le résultat d'une série d'innovations incrémentales 
Internet n'est pas le web, inventé en 1990 en suisse par le Cern
le protocole internet est le tcpip dont le web est une des branches

3 univers se sont mis en place et de la convergence entre ces 3 monde est ne un protocole d'échange : internet
- Le monde des militaires: dans les années 60 les us vexes par spoutnick  se lancent via leurs agences NASA et Arpa dans des programmes de recherche télécom : l'idée ,le réseau résilient  a la différence des réseaux de télécom habituels n'a pas de  centre , ne connait pas et ne contrôle pas tout. La meilleure garantie de protection pour des militaires face aux conceptions industrielles d'ATT.
Cette vision distribuée du réseau entre en résonance avec d'autres travaux

- Les échanges entre  universitaires : eux pensent que l'échange entre pairs est fondamental pour l'enrichissement de la communauté universitaire. Ce courant à une grande influence dont celle du logiciel libre .Encore aujourd'hui les logiciels qui font tourner internet sont libres.
Richard Steinmann est le grand personnage de l'open source.
Wikipédia est le fruit de cela
Les universitaires fonctionnent dans la méritocratie des savoirs
- La contre culture : la plus nouvelle, la moins connue.Les années 60/70 à san Francisco sont un contexte particulier.
Fred Turner raconte ça ,ce que font des gens financé par les labos et l'armée et fumant de pétards
Steward Brand n'a rien invente de particulier mais est le vrai passeur de cette époque.C'est un étudiant en bio, fascine par la cybernétique .
Kevin Kesey crée les trips festivals : lumière stroboscopique + musique + lsd
2 courants différents dans la contre culture : 1 forme de critique sociale contre les institutions dont l'objectif est d'agir dans les formes politiques de la démocratie, lutte pour les droits sociaux; ces gens détestent les techno car ce sont de gros systèmes fabriqués par de grosses entreprises; cette gauche est opposée à la techno aliénante
La 2ieme forme est centrée sur des critiques individualistes,la critique artiste; ce qui est le plus important important c'est se changer soi même;on produit de l'innovation politique en expérimentant autour desoi; la valeur centrale est l'autonomie de l'individu; cela donne naissance au mouvement hippie
Entre 400 et 700000 individus partent fonder des communautés aux USA
Les hippies ne détestent pas les techno : ans les communautés il y a beaucoup de fabrication, de bricolage
Il y a l'idée que bien utilisée la techno aide l'être a se développer 
Le Whole Earth Catalog : catalogue édite aux USA pour les communautés , tout est dedans et y apparaît vers 1970 l.ordinateur personnel
En 1968 dans un labo de l'asa, steward brand filme Doug Engelbart faisant communiquer 3 machines, utilisant pour la 1iere fois une souris.
Il s'agit d'augmenter l'esprit.
People computer club, le home computer club sont les clubs ou tout le monde bricole des ordinateurs personnels; Woyzniak,Steve Job, Bill Gates sont la. 

À partir de 1973 les communautés explosent sous influence des sectes, luttes de pouvoir...
L'esprit lui ne disparaît pas . L'idée surgit que la vraie communauté n'est peut être pas réelle mais virtuelle et qu'on peut la construire par le réseau
Le virtuel comme arrachement du monde réel est une idéologie portée par les hippies qui avaient échoué : les inégalités revenant dans le monde réel, le virtuel remet tout à plat.
Thé  Whole Earth Catalog est le 1ier catalogue virtuel 

Dans les années 80 le web se developpe et impose son ideologie :il appartient à ceux qui l'ont fait,déteste le centre .Steward brand finance wired
Leurs idees vont ensuite irriguees les entreprises modernes et transforme le capitalisme : Entreprise en mode projet, horizontale, auto organisee, créative...

De la convergence entre ces 3 mondes est ne un protocole d'échange : internet 


-Burning City : communauté hippie de 50000 personnes dans le black rock désert

2/ Les Révolutions du net : Ariel kyrou

Google est le plus fantastique exemple de ces paradoxes : l'armée ,son idéal de bien public, l'université son idéal de méritocratie, la contre culture est son utopie 
Ces 3 éléments vont créer autant d'éléments de tension qu'on retrouve dans tous les grands projets de l'internet
Ils vont rencontrer un 4ieme élément , celui du marché mais sans difficulté car comme celle de Dieu aux USA ne se pose pas
Cette double tension donne un jeu : parfois on est pour, parfois contre
On est au bord du chaos à redéfinir en permanençe son équilibre 

Google : faire le bien, relayer les informations l'univers sont les deux claims de Google 
Au cœur , le culte de l'information; Google ne la crée pas mais la met a disposition 

John Perry Barlow ,hippie fait la déclaration d'independance du cyberespace aux patrons de davos : autre symbole de la tension
le pb c'est quand Google devient une multinationale, ça change le rapport , une sorte de dieu spinozisme partout présent 

Exemple de gangdamnstyle : au cœur de la tension; plusieurs centaines de millions de vues de la chanson indigente; mais parmi elles des milliers de pastiches ou les mômes s'approprient leur univers en les fabriquant; ça prolonge la tension en renforçant les 2 phénomènes
Exemples les anonymus : ce n'est pas d gens ou un réseau mais un label d'action qui se mobilise sur certaines actions; ils reprennent des formes anciennes d'action: tag, sit in

Anonymus n'existe pas, c'est un masque que chacun peut emprunter

C'est dans ces tensions  que se niche l'ambiguïté du capitalisme.

Les logiques de changement sont essentiellement liées aux logiques des générations 

il n'a y à plus vraiment de projet dans la critique radicale ; le projet des indignes n'a que la démocratie pour horizon;soyons égaux et chacun nous même est le maître mot

Les fab Lab. : comme utopie ultime de l'artisanat pastoral ; comment se réincorporer à soi même ,ce qui  a été sépare par le monde industriel; réunir en se passant de l'état, de l'industrie ,des journalistes

mercredi 3 avril 2013

13 basculements pour 2013 (8) : Le journal papier en sursis

Feuilleton en 13 épisodes , les 13 basculements pour 2013, librement récrit à partir de la série éponyme du Monde  publiée dans son édition du 31122012.
Cela fait 10 ans que l'en parle : la presse écrite imprimée a vécu , elle est supplanté par le numérique.
10 que l'on recherche des nouveaux modèles, du tout numérique au renforcement éditorial du papier et tous les modèles intermédiaires .
Cela fait aussi 10 que personne ne parvient  à l'équilibre économique dans ces nouveaux modèles et plus grave pour un modèle publicitaire  : chaque fois qu'un $ déserte l'imprimé , on en convertit  que le 1/10ième dans la presse numérique.
Absence d'équilibre, perte de valeur , licenciements à répétition dans le secteur beaucoup  d'indicateurs sont au rouge.
En 2012 on aura même vu une nouvelle série de quotidiens ou de news comme Newsweek (ou France Soir) arrêter leur journal papier pour passer au tout numérique.
Quant aux journaux numériques ils essaient de plus en plus de migrer du modèle gratuit (financé par la publicité ) au modèle payant.
Nouveau modèle en cours d'expérimentation : le paywall. Vous allez sur le sommaire de votre journal favoris et une série d'articles vous sont proposés gratuitement ; au delà de ce seuil vous devez vous abonner . Cette formule offensive aurait permis au New York Times d'augmenter sa diffusion de 40 % ;Désormais il tirerait (et c'est inédit) la majeure partie de ses revenus des ventes (55%) et non plus de la publicité (39%)
Trois cent journaux américains seraient en train d'expérimenter ce modèle ( les Echos en France)
Assez loin d'une autre stratégie plus défensive adoptée en France par des titres comme le Monde : augmenter substantiellement  le prix de vente au numéro pour maintenir la qualité éditoriale; le raisonnement étant que les abandonnistes le font pour des modifications d'usage et de comportements (non de prix) et que les fidèles sont favorables au renforcement de leur journal préféré.