vendredi 27 juin 2014

Accélération 7 : La spirale de l'accélération

Accélération : ou comment définir notre monde post moderne  par une transformation du temps

Commentaires sur le livre de Hartmut Rosa, sociologue et philosophe allemand, auteur de Accélération La Découverte 2011.
Les 3 formes de l'accélération : accélération technique, accélération du changement social et l'accélération du rythme de vie sont 3 formes distinctes.
Même si il existe des liens entre accélération technique et rythme de vie , des interactions plus complexes que le simple engendrement de ressource.

Thèse : l'accélération des ressources est devenu un processus auto alimenté qui place les 3 registres de l'accélération dans une spirale de relation synergique.
-> l'accélération technique est une conséquence directe de la réduction des ressources temporelles  et donc de l'évolution du rythme de vie : plus le sentiment d'urgence et de stress des ressources temporelles se répand, tant sur le plan individuel que collectif, plus il constitue un puissant moteur du processus d'innovation technique t technologique
-> l'accélération technique et avant tout technologique agit comme un puissant moteur du changement social :la révolution numérique a fait apparaitre de nouvelles structures professionnelles, de nouveaux modes de production, de nouveaux modèles de communication et un vagues de compression spatio-temporelle sur de nombreux marchés (financiers, immobilier..)
-> l'accélération du changement social est une conséquence directe de l'accélération technique 
-> l'accélération du changement social est par conséquent un puissant moteur de l'accélération du rythme de vie
=> l'accélération sociale devient dans le modernité un processus autoalimenté

La question est alors de savoir si ce processus en spirale peut être à un moment/endroit stoppé?
il semble que seule une réponse technique au pb des ressources temporelles qui s'épuisent semble ouverte à des interventions délibérées.

mardi 24 juin 2014

Lexique 130 : dessine moi ..


mercredi 18 juin 2014

Des bisous , nous on veut des bisous

Très belles photos de paix extraites du voyage du pape François en Israel, à Jérusalem et à Béthléem.
Sur fond de musique de Philippe Katherine , bien sur!

mardi 17 juin 2014

Partager le pouvoir ,c'est possible (2)


Suite des notes sur l'excellent livre d'Eric Albert consacrés à la critique des modes de management en entreprise  :

les émotions positives s'organisent autour du trio satisfaction, fierté, plaisir
- satisfaction à voir l'entreprise fonctionner
- fierté à y être pour quelque chose , renvoyer au quotidien par l'entourage
-plaisir à travailler au quotidien

Quelques piliers du management :

# la confiance en l'humain : la performance passe par l'humain et la confiance que l'on place en lui.
"ceux qui resteront dan sel contrôle ne passeront pas le cap car nous n'avons plus les moyens de nourrir des structures de contrôle pléthoriques" dixit le patron de Flavi, spécialiste de pièces auto qui affiche toujours des bénéfices solides malgré la crise.
Chez Flavi il n'existe que deux indicateurs de pilotage : le cash flow et la marge par pièce; il n'existe que deux niveaux hiérarchiques dans l'usine : le directeurs et les leaders = des ex opérateurs cooptés par leurs pairs qui dirigent des mini usines de 25 à 50 opérateurs;chaque leader gère son entreprise depuis le choix des fournisseurs, le réception des machines jusqu'à la livraison client : la confiants remplace le contrôle

#la tyrannie du reporting : petit à petit les tâches non productives de reporting prennent plus de place dan sel management de proximité : une étude européenne publiée par Cegos en 2010 montraient que 65% des managers déclaraient consacrer plus de 30% de leur temps aux tâches de reporting.
Le développent des organisations matricielles dans les grands groupes a pleinement contribué à cette inflation : chaque salarié n'a plus un, mais 2, 3 ou 4 systèmes de référence avec autant de ligne de reporting -> ces organisations ont tendance à produire des injonctions contradictoires et nombreuses génératrices de stress et amendant petit à petit les salariés à se replier sur eux même.
Ces organisations ne grandissant devient obsédées par leur ...amaigrissement créant une nouvelle obsession stressante : comment réduire au maximum les ressources pour un résultat plus efficace (lean management..)

#garantir le  bien être : nouvel axe central de la politique rh des entreprises performantes comme Google , c'est en fait un élément moteur de leur productivité, le fondement d'une culture très forte.
Google a misé sur le profil particulier de ces geeks dans la façon d'être en  relation, de travailler à plusieurs, de se relaxer..
Véritable révolution l'espace de travail devient d'abord un lieu de vie: chacun doit s'y sentir bien
Evolution des valeurs :
espace travail -> lieu de vie
contrainte sur la forme  ->contrainte de résultat
esprit sérieux -> esprit ludique

#stresser et décevoir : l'unique mission du manager?perte de contrôle, perte de sens  découragement et baisse d'estime de soi sont devenus chez nous des symptômes qui affectent notre relation au travail
Le malaise trouve son origine dans le décalage entre les attentes liées au monde du travail et la réalité : les français entretiennent une relation paradoxale au travail ;  celui ci représente une source d'épanouissement et de développent (là ou d'autre attendent avant tout un salaire) ; pour autant ils considèrent sa place comme secondaire par rapport à celle réservée à la vie de famille, personnelle ou de loisir.
-> une ambivalence forcément au coeur de l'insatisfaction chronique de notre pays.
La remise en cause permanente , depuis que l'adaptabilité est devenue l'élément déterminant  de la compétitivité a un impact sur les individus : habitués à demander l'autorisation pour tout et rien , les managers opérationnels doivent soudainement prendre des risques, des décisions!
l'évolution de cette façon de travailler est forcément source de stress.

#les principes pour reconstruire :
1/la motivation intrinsèque  :le ressort de l'envie est supérieur à celui de la récompense; il faut en permanence le stimuler
2/la confiance et l'autonomie : les collaborateurs e peuvent pas faire leur travail sas réfléchir et sans marge de décision
3/la performance collective doit primer la performance individuelle
4/ l'importance des valeurs et des comportements
5/être attentif au bien être au travail
6/équilibrer les enjeux lt avec ceux du ct
7/ partager pouvoir et valeur ajoutée
8/respecter l'équilibre des intérêts de toutes les parties prenantes

#la méthode pour reconstruire :
1/définir le projet : la vision commune et inspirante pour tous; une promesse pour le client : en quoi nous engageons nous pour le client? quelles conséquence dans la façon de réaliser son travail ?
Pourquoi sommes nous ensemble ?
2/poser des règles : indispensables pour régir le fonctionnement de l'organisation: horaires, vacances, télétravail.
Quelles sont nos principales règles de vie ?
3/établir les bons indicateurs : des indicateurs pour tous, les moins nombreux possibles
A quoi peut on voir que l'on avance dans notre projet , (chaque année et au quotidien)
4/ refonder le système de partage : équilibrer le système de répartition entre salariés et actionnaires, dividendes et investissements...repenser le diktat asphyxiant des 15%
Quel équilibre entre rémunération du travail ? des actionnaires ? investissement dans l'outil de travail?


mardi 10 juin 2014

Faire autrement 1 : une découverte scientifique sur un mode inhabituel

C'est arrivé il y'a quelques mois et la presse s'en fait aujourd'hui l'écho : depuis plus de 10ans les grands laboratoires de recherche du monde  tentaient d'identifier la structure d'une enzyme du virus du sida sans y parvenir.
Jusqu'à ce que le MIT invite les internautes ?à participer à la résolution de l'énigme à travers un serins game.
Surprise en 3 semaines seulement la communauté de internautes vient à bout de ce que ne parvenait pas à résoudre la communauté scientifique .

mardi 3 juin 2014

Partager le pouvoir, c'est possible (1)


Le nouveau livre d'Eric Albert, fondateur de l'IFAS, ne mâche pas ses mots , ce qui est plutôt rare dans l'univers du coaching dont la pensée critique n'est pas un marqueur  très courant.
L'auteur fait tout d'abord le constat que l'entreprise, son modèle d'organisation et d management est en grand danger : de nombreux signes démontrent  qu'elle ne peut plus fonctionner .
Il fait la liste des maux et à travers une dizaine de contre exemples  toujours inspirés de cas récents, tente de dénouer les fils de ce qui pourrait être un nouveau modèle fondé sur une meilleure répartition du pouvoir   :
#La culture de l'engagement collectif : Leader de la vente de chaussures sur le web , Zappos est une grande réussite du e-commerce.L'entreprise a fondé tout son succès sur un triptyque : qualité du service, culture d'entreprise et bonheur au travail;L'objectif n'est pas tant de vendre des chaussures que d'imaginer, créer , croire en son propre univers.
Le niveau d'implication basé sur l'engagement de chacun pour l'entreprise est très fort; contrairement au taylorisme chacun regarde les résultats de l'entreprise et ne reste pas centré sur sa tâche

#Un nouveau modèle de motivation en quelques principes repérés dans les entreprises qui performent   :
- ces entreprises s'appuient sur une certaine autonomie de fonctionnement; cela repose sur l'idée que chaque personne à son travail est la mieux placée pour s'organiser de façon efficace et pour résoudre les problèmes qu'il rencontre
- c'est toujours une équipe qui gagne et non pas un individu seul, encore moins contre les autres.

4 certitudes habituellement mise en pratique dans les modèles et qui ne fonctionnent pas !
1/l'individualisation de la performance et la compétition entre les acteurs qui provient du système scolaire; c'et le concept du chef, de l'homme de la situation;chacun dans l'organisation comprend qu'il a intérêt à se centrer sur ses objectifs pour survivre (le travail en équipe vient dans un second temps)
2/ l'argent comme moteur principal; par définition le travail est une contrainte et il faut faire des sacrifices (temps personnel, famille)
Hors toutes les études démontrent le contraire : plus on se lance dans une tâche sous la contrainte en échange d'une contre partie, moins on est motivés
3/ piloter c'est avant tout contrôler ;plus l'entreprise est grande (ou grandit) plus le dirigeant a besoin d'un système très sophistiqué de remontées d'infos et donc de contrôle .Pourquoi faire ? pour exercer le pouvoir.
4/l'efficacité passe par le mise sous pression;pression par la menace, la colère, la rivalité ; la pression devient un mode de management en soi

Toutes ces contradictions pèsent sur les équipes et alimentent les tensions.