jeudi 22 janvier 2009

Quelle part d'affectif dans le management ?

C'est une question que me pose souvent les dirigeants et particulièrement dans les agences de communication ou la part de créativité ,de sensibilité indispensables à la fabrication des produits a toujours été traduite en affectivité dans le management.
Il y a toujours de l’affect dans le management , du fait de son côté humain , relationnel . C’est même un de ces composantes incontournable.
Le management serait une sorte d’univers à 3 dimensions :
- celle de la technicité métier : manager dans la publicité ou à l’hôpital , ou dans l’industrie cela n’a rien à voir
- celle des activités spécifiques au management ( celles que l’on n'exerce pas avant de manager soi même) : recruter, cadrer , animer une équipe, fixer un objectif, contrôler une tache , évaluer un collaborateur,motiver, ..
- celle des hommes ou plutôt des relations humaines : manager c’est faire avec l’autre, différent de moi, avec les autres ,tous différents.
La première difficulté du manager est de se repérer dans tout cela,acquérir les bons outils pour apprendre à piloter.

Le management à l’affectif est un management qui surdose l’importance affective ; On le qualifie parfois aussi de paternaliste dans ces univers.
Quelques ingrédients : tout apprendre à ses collaborateurs et surtout les aimer,un peu comme on aime ses enfants.
Le dirigeant décide seul sur l’essentiel mais laisse faire sur les détails. Les informations transmises sont chargées d’affectivité ,les promotions et le contrôle privilégient la technique , les techniciens.


Cette forme de management a fait le succès des grandes années de la pub.
Elle provenait en grande partie du charisme de grands artisans ,qui se sentant la fibre entrepreneuriale sont devenus devenus patrons d’agence ;ils fonctionnaient ainsi avec tout le monde : clients , collaborateurs, partenaire en mode gourou entraînant tout le monde dans leur sillage pour le meilleur le plus souvent, pour le pire parfois.
Ce modèle caricaturé au fil du temps comme le modèle de management de la pub , perdure mais a globalement été battu en brêche par :
- l’arrivée d’une nouvelle génération de manager plus “formés en management”,
- la crise du modèle agence qui impose d’innover dans les offres mais surtout les manières de faire ( le management)
- la crise des relations plutôt envenimées avec les clients
- la menace de crise bien perçue qui couve vis à vis des collaborateurs : ce n’est plus un milieu pionnier, les conditions de travail ne sont pas les meilleurs ...

Les choses évoluent et le management est au coeur de la conduite du changement de cet univers, au coeur de la reconstruction des nouveaux modèles.

mardi 20 janvier 2009

Une illustration de l’effet péripétique par l’influence de la parabole de Noé


Une illustration de l’effet péripétique par l’influence de la parabole de Noé

A partir d’une lecture de « Petite métaphysique des tsunamis de Jean Pierre Dupuy, Le Seuil, 2005.

J’ai particulièrement apprécié dans ce livre consacré à développer une théorie de la catastrophe, " le catastrophisme éclairé " ,la parabole de Noé . L’auteur la rapporte d’un autre philosophe allemand assez méconnu et pourtant 1ier mari de Hanna Harendt. L’histoire est la suivante : Noé qui annonçait régulièrement autour de lui le déluge et que personne n’écoutait, surgit un jour au milieu de son village, tout de noir vétu , le visage ravagé par la tristesse. Les villageois, ses compagnons de toujours, s’étonnent de le voir ainsi et l’interrogent . "Je porte votre deuil répond Noé car je sais que vous allez tous disparaître ,si vous ne vous préparez pas au déluge ". Puis Noé rentra chez lui. Quelques temps plus tard on vit plusieurs villageois se présenter devant Noé et lui demander : "que pourrions nous faire pour ce qui doit arriver ne nous arrive pas ?" Puis avec leur aide Noé dessina les plans, rassembla les matériaux, construisit son arche ...tout le monde connaît la suite.

Ce qui m’intéresse ici , c’est justement cette espèce d’effet , propre au récit, l’effet péripétique : comment la narration d’un nouveau récit à venir peut influencer dans le passé les hommes dans leur vision et les inciter à l’action au présent pour construire un autre futur et inventer ainsi un nouveau temps de la grammaire : le futur désiré.

C’est également ainsi que le décode Jean Pierre Dupuy en relevant que ce n’est pas parce que l’on sait la catastrophe possible, que l’on croit à son avènement ; et de s’interroger sur l’avatar de Noé à inventer et à présenter aux puissants pour enfin prendre en compte le système de catastrophes (naturelles, environnementale, attentats,crise nucléaire..)dans lequel s’enfonce le monde depuis quelques temps. Quant à la responsabilité il souligne que si Dieu est mort il ne peut plus être responsable et nous envoyer ces châtiments. Les hommes ? Cela fait bien longtemps que tout cela dépasse les capacités et les pouvoirs d’un seul.

Et si la communauté des praticiens narratifs,aidait les hommes à construire de nouveaux récits pour ... sauver la planète !

lundi 19 janvier 2009

Programme du congrès Agence de communication 2009

« ET SI LA CRISE ÉTAIT UNE FORMIDABLE OPPORTUNITÉ POUR
RÉINVENTER LE MODÈLE AGENCE « .

Ce congrès est une première organisée par Stratégie avec le concours de La Compagnie du Changement quant au positionnement, thème et programme.

PDF du programme