lundi 31 mai 2010

Expressions (2) : calculer


Expression éphémère apparue (déjà disparue ?) signifiant regarder; plus précisément regarder quelqu'un, le suivre des yeux comme avec un viseur ,le temps d'une action .
Par extension calculer quelqu'un, signifie le considérer : il ne me calcule plus = il ne me considère plus.
Plutôt utilisée en mode argot , elle a été beaucoup entendue du côté des footballeurs professionnels dans leurs interviews d'après match toujours très employés à ... calculer.
Quant à la connotation arithmétique, calculatrice voire calculée si ce n'est intéressée, mesurée ou investie qu'elle sous tend des relations humaines de notre monde moderne, je laisse à chacun le soin de méditer sur ses contemporains.

vendredi 14 mai 2010

Lexique 54 : le stress

"Le stress c'est la réaction de l'organisme aux changements intervenus dans l'environnement."
Hans Selye.

vendredi 7 mai 2010

Lexique 53 : L'ignorance

"Que de choses il faut ignorer pour agir".
Paul Valéry

mardi 4 mai 2010

Nouveaux concepts (2) : L’inventaire de demain


Texte en exergue du blog de Paul Jorion sur comment faire pour décrypter les changements en cours en matière d'économie;écrit par Francçois Leclerc.

Très belle idée que celle de l'inventaire de demain, c'est pourquoi nous la reprenons ici, en plein recherche conceptuelle.

Suffit-il de constater qu’un système a fait son temps pour que sa relève s’impose et qu’un autre système prenne sa place ? Pas si simple ! Par quel processus passe-t-on alors de l’un à l’autre ? L’histoire nous apporte à ce sujet des éléments de réflexion – car le capitalisme n’a pas toujours existé – mais pas les réponses que nous cherchons. Impliquant que nous réfléchissions un peu à l’aveuglette, nous projetant dans l’inconnu afin d’innover et concevoir l’inédit. A comprendre à la fois quel pas en avant il faudrait accomplir et vers quelle société celui-ci nous mènerait, car les deux démarches sont étroitement liés. Parvenant enfin à décrire le nouveau système qui devrait être substitué à l’actuel. Alors qu’une tentative, dénommée socialisme et dans laquelle beaucoup d’espoirs ont été en leur temps mis, a tourné court. Nous faisant trébucher.Vu où nous en sommes, les tentatives d’aménagement du système n’ont pas fait la preuve de leur efficience, ce qui semblerait démontrer qu’il faut penser plus radicalement. Toute nouvelle évaluation doit cependant être « globale », intégrant des données économiques, sociales, culturelles et ce qui est nouveau environnementales. Enfin, le principe de l’élargissement le plus achevé de la démocratie (le pouvoir du peuple, selon les Grecs) parait devoir nous guider. Est-ce là le socle d’où il est nécessaire de partir ?

Sans toutefois nous cantonner au seul monde des idées – même si elles ont leur intérêt – alors que dans notre société apparaissent et se développent, de manières plus ou moins marginales et explicites, des pratiques sociales qui préfigurent les contours de celle qui pourrait lui succéder. Car, si nous savons une seule chose du passage d’un système à un autre, c’est qu’il est toujours marqué par des transitions, sans exclure les ruptures. Comme si le nouveau système s’annonçait, cherchait à se frayer un passage, à faire école pour s’imposer (car le précédent n’entend pas céder comme cela la place).

L’objectif proposé est de mettre une fois encore à profit ce blog, afin de susciter une nouvelle collaboration. De toutes celles et tous ceux qui s’y retrouvent, apportant déjà ou non leurs commentaires, afin de débuter une collection d’un genre particulier. Un simple inventaire des idées ou des pratiques qui pourraient contribuer, une fois regroupées, à dessiner l’esquisse d’une société alternative, cette utopie d’hier qui désormais pourrait être qualifiée d’utopie réaliste. D’entamer collectivement, sans hiérarchie et sans mise en forme prématurée, une « tentative d’épuisement », comme a écrit Georges Perec, de ce qui est à notre disposition, autour de nous, et témoigne de la transition dans laquelle nous sommes en réalité engagés. Sans en avoir toujours bienconscience, car lorsque l’on est dans le vent, on ne le sent pas. Sans garantie non plus qu’elle aille à son terme.Des points d’étape seront certainement nécessaires, nous verrons bien.

Voilà quelle pourrait être la marche à suivre : chaque signalement destiné à élargir la collection pourrait prendre la forme d’une adresse renvoyant à une page disponible sur Internet, accompagné d’une brève description de son objet, ainsi que d’un éventuel commentaire.

François Leclerc,
25 novembre 2009.

vendredi 30 avril 2010

lexique 52 : la clé de l'issue


“ Il y a quelque chose que vous savez, mais sans savoir que vous le savez… Quand vous saurez ce que vous savez ne pas savoir, alors vous aurez peut-être la clé de l’issue qui … vous manque… ”.
Milton Erickson

vendredi 23 avril 2010

Lexique 51 : La perception du monde


“ Tu ne vois pas le monde tel qu’il est mais tel que tu es ”
Talmud

mercredi 21 avril 2010

Nouveaux concepts (1) : les systèmes immunitaires de Peter Sloterdijk

Nouveau concept : L'objet de cette nouvelle série est précisément de décrire des concepts contemporains (ou plus anciens) pouvant éclairer d'une manière nouvelle la pensée des changements en cours.

Le concept philosophique de système immunitaire développé par Peter Sloterdijk dans sa trilogie Sphères et décrit dans une interview du Magazine Littéraire (avril 2010)
- Quel est son point de départ ? De quoi s'agit-il ? Explorant les formes de rationalité ,il constate qu'après celles du concept , décrite par Platon et du chiffre par Pythagore, il existe celle de la forme. Si tant est que s'il peut exister une forme sans contenu , il ne peut exister de contenu sans forme.
"Il y aurait dans la nature des structures auto créatrices , des émergences qui appartiennent au jeu de la matière elle même et qui créent de façon inhérente des formes rondes ou approximativement telles , comme le tourbillon".
C'est son point de départ , de logos de la matière, penser l'intelligence matérialisée par la morphologie philosophique.

- Quelle est son hypothèse ? Dans ce système, les formes rondes ont ainsi une fonction de protection : elles immunisent les hommes.
L'hypothèse est que l'existence des hommes n'est possible que sous la protection de systèmes immunitaires.
La biologie nous a appris que chaque chose existe sous la protection de sa propre forme.Là ou il n'y a plus de forme , il n'y a plus de chose ( intuition de Platon ). C'est pareil pour l'homme.

- De quoi s'agit-il ? "L'homme a été jeté dans le monde " (Max Scheller) . Il est condamné à la créativité pour survivre. Nous ne sommes pas tant obligés à la liberté qu'à l'ouverture ."Ouverture veut toujours dire ouverture monstrueuse.Pour survivre l'homme doit faire un geste protectionniste de clôture".
Les trois systèmes immunitaires sur lesquels l'existence humaine se fonde : le système des intégrités imaginaire ( le ritualisme,le langage, la religion), celui des règles de droit et de solidarités, et , enfin, celui qui assure au niveau biologique le maintien de notre corporalité".
Sans eux nous aurions certainement disparu, rongé auparavant par ce que Hégel appelle "la fureur de disparition"

- En quoi cela nous concerne t-il ? Dans le changement comment opère cette dialectique entre système immunitaire et fureur de disparition.


vendredi 16 avril 2010

lexique 50 : un autre


"Un changement en prépare un autre."
Nicolas Machiavel

mardi 13 avril 2010

Temps de crise 18 : Avant l'après crise c'est encore la crise?


La crise est un événement provenant du domaine médical et définissant un cycle : santé-maladie - guérison ou pas .
Comme tous les événements (guerre, paix, révolution..)les crises se conjuguent donc à tous les temps de l'indicatif : avant , pendant , après.
Avant la crise, la rumeur grandit "la crise arrive " avec des discours prédictifs sur sa durée , son ampleur ,ses conséquences. Les commentateurs se répartissent entre ceux qui y croient et ceux qui n'y crient pas , ne veulent pas y croire. Toute l'année 2008 a ainsi oscillé et petit à petit s'est forgée la conviction que la crise était inéluctable et qu'il s'agissait d'en tenir compte, de prendre des mesures : fuir, faire le dos rond, serrer les boulons , voire continuer à ne pas y croire.
Pendant la crise, c'est le temps des réactions , des plans de crise. A partir de l'automne 2008 les entreprises ont construit des budgets conservateurs sur leurs activités, diminuer leurs ressources prévisionnelles, puiser dans leur stock, effectuer des plan sociaux..
Avec plus ou moins de justesse, d'effet d'anticipation ses mesures de gestion sont destinées à passer la crise mais ne sont que ... des mesures de gestion. Indispensables sur le moment mais insuffisantes pour la reprise.
Autrement dit aucun des importants changements que l'on voit émerger de toute crise (valeurs, technologie,pratiques culturelles, modes de consommation... ) ne sauraient être anticipé ou pris en compte dans ces mesures.
Après la crise, c'est la reprise, avec toujours ce décalage entre une nouvelle génération d'acteurs ,dynamisés par cette sortie, en phase avec les valeurs, croyances, pratiques culturelles, comportements de la nouvelle période issue de la crise. Et les survivants qui ont passé la crise mais sont quelque peu désorientés par tous les changements en cours.

Si cette crise s'est singularisée par son ampleur ( la plus importante depuis les années 30), elle pourrait le faire également par sa sortie.
Plusieurs hypothèse existe aujourd'hui :
- petit plateau de reprise sans croissance forte pour les prochaines années, c'est la thèse
pas très optimiste d'Attali.
- petite reprise avant rechute et cascade c'est la thèse des plus pessimistes.
A suivre donc
Remarquons simplement que d'ores et déjà s'est installé un 4ième temps de la crise, celui du présent pas encore terminé et du futur positif tellement espéré. Autrement dit une sorte d'avant après crise.
Plus vraiment la pleine crise et ses effets destructeurs, pas encore la reprise et ses effets positifs.Un temps intermédiaire ou chacun cherche les indices indiquant le début de la fin ou le commencement d'autre chose. Un temps plutôt difficile à gérer dans les entreprises surtout en ce début d'année entre entretiens d'évaluation et discussions sur les rémunérations.

Alors avant l'après crise c'est toujours un peu la crise !

Photo empruntée à pierre beteille( www.pierrebeteille.com)

vendredi 9 avril 2010

Lexique 49 : du problème aux solutions


"Une des certitudes les plus limitantes est de croire qu’un problème n’a qu’une seule solution possible."
Kourilsky, F. (1999). Du désir au plaisir de changer. Paris : Dunod