Savoir et ça voir
#Le comment, c'est ainsi
- Pour Georg Simmel,il faut savoir repérer quel est le "roi secret "de l'esprit pour une époque.
- C'est à dire ne pas chercher un pourquoi illusoire mais s'en tenir au comment des choses.
- Comme le dit Michel Foucault, si l'on veut éviter l'affairement désordonné ou le divertissement brouillon , il faut savoir nommer les chose
-Brecht: "là ou il n'y a pas de secret, il n'y a pas de vérité"
- c'est bien également là qu'est le secret de la connaissance authentique : épistémé
Pour Foucault L'épistémè d'une époque renvoie à une façon de penser, de parler, de se représenter le monde, qui s'étendrait très largement à toute la culture. Dans Les mots et les choses (1966) et L'archéologie du savoir (1968) Foucault décrit trois épistémè successives : celle de la renaissance, de l'époque classique, et de l'époque moderne.
#La surface des choses
- A l'opposé des "visions du monde" d'obédiences idéologiques,l'expérience de la pensée phénoménologique est le fait de ces visionnaires pour lesquels le questionnement authentique prend son assise sur un réalisme on ne peut plus empirique.
- Non plus la déduction à partir d'un "je pense" mais bien le retour à des fondamentaux rappelant tout ce que l'homme doit à son humus de base: tout ce qui est instinctif, inné voire animal.
- Le causalisme reposant toujours sur l'idée d'absolu, tend à valoriser soit le Dieu source de toutes choses, soit, sous forme profane, la Raison souveraine expliquant ces mêmes choses.Au contraire en s'attachant à "l'observation - monstration , l'accent est mis sur la relation existant entre les faits.
- Le mépris du voir et la valorisation de la révélation caractérisant l'occident chrétien,reposent sur l'incurable insouciance vis à vis de la physique, c'est à dire de ce qui est mondain.On peut se demander si ce n'est pas unne telle insouciance qui a conduit à la dévastation du monde dont les saccages écologiques sont les expressions contemporaines.
- Puisque l'important est "méta-physique" , l'on n'a pas à se préoccuper de ce qui est donné par la physique.
La vérité est dnc un don fait par le monde , et non une somme d'acquisitions faites dans le cadre d'une économie du Salut;
- La vérité des choses s'inscrit dans le donné naturel et non pas dans le construit artificiel dont la modernité occidentale s'est faite l'artisan essentiel.
- Penser ce qui est là , le rendre visible en s'attachant à l'essentiel, aux structures anthropologiques; faire voir ce qui est en retrait, ce qui se niche dans la banalité.
-Décrire n'est pas prescrire
- Le bourgeoisisme ambiant considère que ne vaut que ce qui est utile; d'où le refus , la marginalisation de de toute fantaisie créatrice.
- Dans une telle perspective, l'existence est auto suffisante : elle n'a pas besoin d'une cause primordiale (la création) ou d'une cause finale (fin du monde)
#De la Forme à l'Image
-Les images quotidiennes aident empiriquement à se corréler aux autres, à la nature, au divin .
-Plus que le sens assuré de la soi disant finalité de l'Histoire, les apparences, images , icônes et autres simulacres renvoient à ces infimes transitions vécues au jour le jour.
-Comme un ordre symbolique d émise en rapport, de correspondances
- La place occupée par la publicité, les jeux vidéo, les images multiforme montrent que contre les impératifs académiques " en vigueur , il est urgent de mettre en place des méthodes pour repérer ce nouvel imaginaire social.
-Les images ont ainsi une fonction sacramentelle : ils rendent visibles la force invisible qui est à la base de tout vivre ensemble
- C'est ce retour plus ou moins forcené des images , qui doit nous inciter à trouver un langage approprié., un style exprimant bien l'importance accrue des formes sociales.
-En ce sens le savoir n'a rien d'a priori: en tant que modalité de l'être au monde , il n'intervient qu'à posteriori pour signifier dans un processus d'essais erreurs que l'existence personnelle , tout comme la vie collective, n'est qu'un ajustement à une biosphère spécifique
- Le passage de la modernité à la post modernité est le passage d'une conscience du sujet à la conscience éthique (ethos = capacité d'habiter au mieux un lieu donné,; sans l'exploiter , ni le dévaster)
-Le paganisme, càd sensibilité enracinée dans ce monde ci; manger , s'habiller, habiter vont être de plus en plus déterminés par le retour d'un paganisme assumé.
-Le retour de l'humilité , en laissant les chose ses montrer apparaître, loin de la volonté du tout expliquer de la pensée rationaliste moderne, qui met tout à plat enlève les plis.
- C'est bien en fonction du renouveau d'une telle atmosphère mentale qu'une pensée authentique, càd enracinée dans la tradition se doit contre les idées convenues réinventer la technique herméneutique : celui qui signifie les choses , qui peut au mieux ça-voir et ensuite le faire savoir.